La stagnation de l’économie fait craindre une récession au Royaume-Uni


Principaux renseignements

  • Plus de la moitié des Britanniques prévoient une récession en 2025, et 57 pour cent d’entre eux s’attendent à un ralentissement économique l’année prochaine.
  • Le scepticisme du public à l’égard de la baisse de l’inflation est élevé, 53 pour cent seulement estimant que l’inflation tombera en dessous du taux cible de 2 pour cent de la Banque d’Angleterre.
  • Les analystes mettent en garde contre l’intervention du gouvernement, qui pourrait impliquer des augmentations d’impôts, pour remédier à la situation si la croissance continue de décevoir.

Les inquiétudes croissantes concernant l’économie britannique

Plus de la moitié des Britanniques s’attendent à une récession en 2025, selon des sondages récents. Ce sentiment reflète les inquiétudes croissantes concernant la trajectoire de l’économie britannique, 57 pour cent des personnes interrogées s’attendant à un ralentissement économique l’année prochaine.

Les perspectives économiques se détériorent

Le scepticisme du public à l’égard de la baisse de l’inflation vient s’ajouter à ces inquiétudes. Seuls 53 pour cent d’entre eux pensent que l’inflation tombera en dessous du taux cible de 2 pour cent fixé par la Banque d’Angleterre. Ces chiffres brossent un tableau sombre de l’année à venir, soulignant les défis importants auxquels l’économie britannique est confrontée.

Les indicateurs économiques pointent également vers une crise potentielle. Les données du PIB révèlent des contractions en septembre et en octobre 2024. Si la situation ne s’améliore pas en décembre, les économistes surveilleront de près les trois premiers mois de 2025 pour déterminer si le Royaume-Uni entre officiellement en récession. La livre a atteint son niveau le plus bas par rapport au dollar depuis sept mois, ce qui alimente encore les inquiétudes.

La stagnation et la récession menacent

L’économie montre des signes de stagnation depuis l’été 2024, avec une croissance nulle enregistrée au troisième trimestre. La Banque d’Angleterre prévoit qu’il n’y aura pas d’expansion au dernier trimestre de l’année, ce qui la rapprocherait dangereusement d’une récession technique – définie comme deux trimestres consécutifs de croissance négative.

Les analystes mettent en garde contre l’intervention du gouvernement

Cette absence de croissance a incité les analystes à suggérer que le gouvernement pourrait être amené à mettre en œuvre un budget d’urgence au printemps 2025, ce qui pourrait impliquer des augmentations d’impôts pour faire face à la situation. Le plan économique actuel du gouvernement, qui repose largement sur la croissance, pourrait être mis en péril si la croissance continue de décevoir.

Vues critiques sur le budget des travaillistes

Le budget du gouvernement travailliste du 30 octobre a suscité des inquiétudes, notamment en raison des fortes augmentations prévues des cotisations d’assurance nationale pour les employeurs et des niveaux plus élevés du salaire minimum l’année prochaine. De nombreuses entreprises ont déjà prévenu qu’elles devraient augmenter leurs prix en réponse à ces changements de politique, ce qui pourrait faire passer l’inflation au-dessus de trois pour cent d’ici le printemps 2025, selon les observateurs du marché.

Les indicateurs économiques pointent vers la stagflation

Ces changements de politique devraient également avoir un impact sur l’emploi, les entreprises étant susceptibles de réduire leurs embauches. La confluence d’une croissance stagnante et de pressions inflationnistes croissantes a alimenté les craintes de « stagflation ». Chris Williamson, de S&P Market Intelligence, a déclaré que les entreprises désapprouvent fortement les politiques annoncées dans le budget, en particulier l’augmentation prévue des cotisations patronales à l’assurance nationale.

Les perspectives mondiales restent sombres

Alors que l’OCDE prévoit toujours une croissance britannique de 1,7 pour cent en 2025, les économistes s’inquiètent de plus en plus de la stagnation économique du pays. Laith Khalaf, responsable de l’analyse des investissements chez AJ Bell, a averti que « l’économie étant au point mort, le mot d’ordre pour 2025 est désormais la stagflation ». Il ajoute que les forces inflationnistes s’accumulent, ce qui fait hésiter la Banque d’Angleterre à réduire les taux d’intérêt de manière agressive.

La réponse de la banque centrale

La banque centrale a déjà fait preuve de prudence dans son approche des baisses de taux, ne réduisant les taux que deux fois en 2024 – à 5 pour cent en août et à 4,75 pour cent en novembre. Elle met l’accent sur une « approche graduelle » pour les futures réductions de taux. Les perspectives économiques globales pour 2025 semblent tout aussi préoccupantes, le sentiment britannique étant à la traîne par rapport aux moyennes mondiales.

Des perspectives pessimistes chez les Britanniques

Selon une enquête, seuls 41 pour cent des Britanniques pensent que l’économie mondiale sera plus forte en 2025 qu’en 2024, un chiffre inférieur de dix points de pourcentage à la moyenne mondiale de 51 pour cent. Ce chiffre met en évidence des perspectives particulièrement pessimistes parmi les résidents britanniques.

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