La semaine des 4 jours est une mesure totalement marginale

Voilà un an que les travailleurs peuvent prester un temps plein réparti sur 4 jours. Cette formule n’est toutefois adoptée que par 0,5% des travailleurs.

Dans l’actu : le bilan de la semaine des 4 jours.

  • Décidée en marge du « jobsdeal », la semaine des 4 jours est entrée en vigueur le 21 novembre 2022. Cette mesure comprend deux formules :
    • Une semaine de quatre jours de 9h30 plutôt qu’une semaine de 5 jours de 7h36.
    • Une formule sur deux semaines, la première étant de de 45h et l’autre de 31 heures.
  • Securex, Acerta, RH Tempo Team et SD Worx ont fait le bilan : la semaine des 4 jours reste un régime extrêmement marginal.

Les détails : plutôt les ouvriers, plutôt les CDD et plutôt la 2e formule.

  • Securex a mis à jour ses données, à la demande du Soir. Il ressort que 0,52% des travailleurs ont opté pour la semaine des 4 jours. Acerta arrive au même chiffre : 1 travailleur sur 200.
    • La semaine de 4 jours intéresse plus les ouvriers (0,59%) que les employés (0,48%).
    • Les travailleurs en CDD (0,53%) sont plus enclins à adopter ce régime que les CDI (0,48%).
  • Selon SD Worx, la formule répartie sur deux semaines rencontre plus de succès.
  • Selon Tempo Team, un quart des employés estiment qu’ils n’auraient pas le temps de réaliser toutes leurs tâches en 4 jours.
    • La moitié des travailleurs belges interrogés (51%) serait disposée à gagner 10% pour bénéficier de plus de temps libre ou de jours de vacances supplémentaires. Pas pour concentrer 5 jours de travail en 4 jours, donc.

Les raisons : des employeurs frileux et une mauvaise communication.

  • Securex montre d’abord que les employeurs ne sont pas emballés. 25,7%, jugent que la formule des 4 jours est inapplicable.
  • Du côté des employés, Securex estime qu’ils sont mal informés ou qu’ils craignent de devoir essuyer un refus. D’autres ont peur que cela nuise à leur productivité ou que cela dégrade leur équilibre vie professionnelle/vie privée.

Un flop ? Le ministre de l’Emploi, Pierre-Yves Dermagne (PS), qui a poussé pour cette mesure dans le cadre du « jobsdeal », nuance : « La mesure n’avait pas pour but de s’appliquer à l’ensemble des salariés, mais de répondre à des besoins spécifiques de certains d’entre eux », réagit le cabinet Dermagne, dans Le Soir.

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