La sécheresse en Russie menace 25 pour cent des principales cultures


Principaux renseignements

  • Les régions méridionales de la Russie sont confrontées à une grave sécheresse qui affecte jusqu’à 25 pour cent des principales cultures.
  • Les rendements des cultures ont considérablement diminué, entraînant des pertes potentielles de 2,8 millions de tonnes dans la seule région de Krasnodar.
  • Les législateurs élaborent des propositions de subventions visant à stabiliser la situation et à prévenir les faillites agricoles.

Les régions agricoles du sud de la Russie sont confrontées à une grave sécheresse qui menace jusqu’à 25 pour cent des principales cultures. L’association Narodny Farmer a fait part de ces conclusions alarmantes au quotidien pro-Kremlin Izvestia.

Impact sur les rendements des cultures

Des régions traditionnellement productives comme Rostov et Krasnodar ont enregistré une forte baisse des rendements, passant d’environ 62 quintaux (équivalant à 100 kilogrammes, red.) par hectare l’an dernier à seulement 46 cette saison. Selon Konstantin Yurov, vice-président de Narodny Farmer, cela représente une baisse d’environ 25 pour cent.

Des mesures d’urgence ont été mises en œuvre dans 30 districts des deux régions, car les conditions météorologiques extrêmes déciment les champs de blé, d’orge, de maïs et de tournesol. Selon Konstantin Yurov, les cultures en rangs comme le maïs et le tournesol devraient être pratiquement inexistantes dans les zones les plus touchées.

Étendue des pertes de récoltes

Selon les estimations régionales de Krasnodar, les pertes de grains, de céréales et de légumineuses pourraient atteindre 2,8 millions de tonnes. Les mauvaises récoltes généralisées et la pression financière croissante menacent la survie de nombreuses exploitations.

Les législateurs de la Douma d’État réagissent en élaborant des propositions de subventions fédérales à l’agriculture. Sergei Lisovsky, vice-président du comité de sauvegarde de la concurrence de la Douma, a souligné le besoin urgent de mesures de soutien pour stabiliser la situation et prévenir les faillites au sein de l’industrie agricole. Il a fait remarquer que même les exploitations qui étaient auparavant stables sont aujourd’hui poussées à la vente.

Réponses régionales et nationales

Les dirigeants régionaux se sont fait l’écho de ces préoccupations. Le gouverneur par intérim de Rostov, Yuri Slyusar, a revu à la baisse les prévisions de récolte de la région, passant de 11 millions de tonnes à 8 millions, tandis que le gouverneur de Krasnodar, Veniamin Kondratyev, a confirmé des réductions substantielles des rendements.

Malgré ces revers locaux, le ministère russe de l’agriculture maintient une prévision de récolte nationale de 135 millions de tonnes, soit un peu plus que les 129,8 millions de tonnes de l’année dernière. Cette perspective optimiste est attribuée aux bons résultats des régions du Centre, de la Volga et du Caucase du Nord.

Inquiétudes sur le potentiel d’exportation

Bien que les approvisionnements alimentaires nationaux semblent sûrs, les experts avertissent que la sécheresse pourrait avoir un impact sur les exportations de céréales de la Russie. Georgy Ostapkovich, chercheur à l’École supérieure d’économie de Moscou, a souligné la vulnérabilité du secteur agricole aux chocs climatiques. Il a insisté sur la nécessité d’une préparation constante aux fluctuations de la production et des exportations, en raison de la grande sensibilité du secteur aux conditions météorologiques. (fc)

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