La Russie ne se donnera pas beaucoup de peine pour augmenter ses livraisons de gaz naturel à l’Europe tant que l’Allemagne et l’Union européenne n’auront pas donné leur feu vert à la mise en service du gazoduc controversé Nord Stream 2. C’est ce que rapporte mardi l’agence de presse financière Bloomberg sur base de sources au sein du géant russe Gazprom et du Kremlin.
« Nous ne pouvons pas venir en aide pour rattraper des erreurs que nous n’avons pas commises », aurait commenté un haut responsable russe, pour qui la Russie a toujours respecté ses obligations en la matière. Tout ce qui irait au-delà devrait intervenir sur base volontaire et être profitable aux deux parties, estime-t-on encore côté russe.
L’exploitant du gazoduc controversé, prévu pour acheminer du gaz de la Russie à l’Allemagne via la mer Baltique sans passer par l’Ukraine, a annoncé lundi qu’il était en partie opérationnel mais qu’aucune livraison ne pouvait avoir lieu tant que le feu vert nécessaire, notamment d’un régulateur allemand, n’était pas donné.
La reprise économique soutient la demande de gaz alors que les stocks européens sont bas, ce qui, combiné à des conditions météo défavorables, a conduit à une flambée des prix du gaz ces dernières semaines. Les regards se sont dès lors tournés vers Vladimir Poutine pour que la Russie augmente ses livraisons vers le Vieux-Continent.