Principaux renseignements
- La banque centrale de Russie maintient son taux directeur à 21 pour cent en raison des pressions inflationnistes.
- La décision vise à combattre l’inflation élevée et à atteindre un objectif d’inflation de 4 pour cent.
- Le maintien de conditions monétaires strictes peut entraver la croissance économique, mais est considéré comme nécessaire par la banque centrale.
La banque centrale de Russie a décidé de maintenir son taux directeur à 21 pour cent, son plus haut niveau depuis deux décennies, alors qu’elle continue à lutter contre une inflation élevée. Cette décision intervient dans un contexte de pressions inflationnistes persistantes, alimentées par des facteurs tels que les dépenses publiques considérables liées au conflit en Ukraine et les pénuries de main-d’œuvre persistantes. Les chiffres de l’inflation ont dépassé les 10 pour cent le mois dernier, pour la première fois en deux ans, et les projections indiquent un taux d’inflation moyen compris entre 7 et 8 pour cent pour l’année en cours.
Bien que la banque centrale ait reconnu un léger relâchement des pressions inflationnistes, elle a souligné que le maintien de conditions monétaires strictes était nécessaire pour atteindre l’objectif d’inflation de 4 pour cent. Cette période prolongée de coûts d’emprunt élevés a suscité des critiques de la part des entreprises et des banques, qui estiment qu’elle entrave la croissance économique. En janvier, le groupe de recherche économique CMASF, basé à Moscou, a fait part de ses inquiétudes quant à la généralisation des faillites d’entreprises en raison des taux d’intérêt élevés.
Dépenses en matière de défense
Malgré ces inquiétudes, la Russie a fait état d’une croissance économique robuste pour 2024, principalement attribuée aux dépenses gouvernementales substantielles en matière de défense, qui devraient à nouveau augmenter de manière significative en 2025. Si ces dépenses ont renforcé la taille de l’économie russe, atténuant partiellement les effets des sanctions occidentales, les économistes mettent en garde contre leur caractère non durable et le fait qu’elles ne reflètent pas de véritables gains de productivité.
Les experts suggèrent que les hausses de taux d’intérêt pourraient s’avérer inefficaces pour freiner l’inflation parce qu’une part importante des dépenses est dirigée par le gouvernement, ce qui les rend moins sensibles aux variations des coûts d’emprunt.
Ralentissement économique inévitable
Le président russe Vladimir Poutine a reconnu le caractère inévitable d’un ralentissement économique lors d’une réunion avec des chefs d’entreprise mardi, mais il a souligné l’importance d’une approche graduelle pour gérer cet effet de refroidissement.
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