La Russie lance des satellites iraniens ; les inquiétudes occidentales augmentent


Principaux renseignements

  • La Russie a placé trois satellites iraniens en orbite autour de la terre. 
  • Cette collaboration suscite l’inquiétude des pays occidentaux qui soupçonnent que les systèmes de lancement pourraient être utilisés pour développer la technologie des missiles balistiques.
  • Malgré les sanctions internationales, l’Iran maintient une industrie aérospatiale autosuffisante et insiste sur le fait que son programme spatial est uniquement destiné à des fins pacifiques.

La Russie a mis en orbite trois satellites de communication iraniens depuis son cosmodrome de Vostochny, ce qui témoigne de l’approfondissement des relations entre les deux nations. Il s’agit du deuxième lancement conjoint de satellites depuis juillet. Les satellites Paya, Kowsar et Zafar-2 aideront l’Iran à gérer ses ressources à partir d’une orbite de 500 kilomètres.

Partenariat stratégique

La collaboration illustre le solide partenariat stratégique récemment officialisé entre la Russie et l’Iran. Les deux pays ont publiquement condamné les récentes actions militaires menées par les États-Unis et Israël contre l’Iran, qui ont fait de nombreuses victimes. Les États-Unis ont exprimé leur inquiétude que ces lancements de satellites puissent violer les restrictions de l’ONU sur la technologie des missiles, malgré le fait qu’en octobre 2023, de nombreuses sanctions de l’ONU liées au programme iranien de missiles balistiques aient pris fin.

Malgré les sanctions internationales, l’Iran dispose d’une industrie aérospatiale autonome capable de concevoir et de construire des satellites et des fusées. Téhéran insiste sur le fait que son programme spatial est uniquement destiné à des fins pacifiques et qu’il respecte les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. Au cours des deux dernières années, l’Iran a procédé à une douzaine de lancements de satellites, dont un en juillet à partir du même site de lancement russe.

Inquiétudes des pays occidentaux

Les nations occidentales restent méfiantes, soupçonnant que les systèmes de lancement utilisent des technologies interchangeables avec celles utilisées dans les missiles balistiques, qui pourraient potentiellement transporter des ogives nucléaires. Cependant, Téhéran nie avec véhémence ces allégations et maintient sa position contre l’acquisition d’armes nucléaires. Le programme spatial iranien comprend des centres de lancement à Semnan (à l’est) et à Chabahar (au sud-est), dans le golfe d’Oman.

Le partenariat entre la Russie et l’Iran s’est intensifié depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022. Les pays occidentaux ont accusé l’Iran de fournir à la Russie des missiles et des drones, ce que Téhéran rejette avec véhémence. (uv)

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