Web Analytics

La Russie et les États-Unis discutent de la coopération énergétique

La Russie et les États-Unis discutent de la coopération énergétique
(Photo by Alexey NIKOLSKY / Sputnik / AFP) (Photo credit ALEXEY NIKOLSKY/AFP via Getty Images)

Principaux renseignements

  • La Russie et les États-Unis négocient une coopération énergétique dans le cadre des négociations de paix en Ukraine.
  • Les investisseurs américains pourraient jouer un rôle crucial dans la relance de projets énergétiques tels que Nord Stream 2.
  • Le gazoduc et la raffinerie de Druzhba en Allemagne font également l’objet de discussions en vue d’une relance potentielle.

Les discussions concernant la coopération énergétique entre les États-Unis et la Russie sont apparues dans le cadre des négociations de paix en cours concernant l’Ukraine.

Un élément clé de ces discussions concerne la relance potentielle de projets énergétiques communs, notamment le gazoduc controversé Nord Stream 2. Le président russe Vladimir Poutine a déclaré que le redémarrage de ce gazoduc garantirait l’accès de l’Europe au gaz russe à un prix abordable, ce qui profiterait à la fois à l’Europe et à la Russie. En outre, des rapports suggèrent que des négociations sont en cours concernant la reprise des livraisons de pétrole de la Russie à l’Allemagne via l’oléoduc Druzhba.

L’évolution de la coopération énergétique

Cette collaboration énergétique potentielle contraste fortement avec l’engagement antérieur de l’Europe d’éliminer progressivement les hydrocarbures russes dans un délai de cinq ans. La Commission européenne avait prévu de présenter une feuille de route détaillée pour atteindre cet objectif, mais ces projets ont été mis en suspens. Les raisons de ce changement sont complexes et multiples.

Il est de plus en plus probable que les investisseurs américains jouent un rôle crucial dans la relance de la coopération énergétique. Certains rapports indiquent que des investisseurs américains sont intéressés par l’acquisition d’actifs de l’opérateur de Nord Stream 2. Stephen Lynch, fondateur de la société d’investissement Monte Valle et ancien soutien de Donald Trump, a publiquement exprimé son intérêt.

Investisseurs américains et entreprises russes

Ces développements sont également alimentés par les activités des entreprises russes impliquées dans des projets antérieurs tels que Nord Stream 2. Une source proche de Gazprom a indiqué que Pipe Coatings and Technologies, qui a participé à la construction de Nord Stream 2, se prépare à recevoir une commande importante. Ces éléments, combinés aux récents commentaires de M. Poutine en faveur d’un rôle d’intermédiaire pour les investisseurs américains dans les ventes de gaz à l’Europe, laissent entrevoir un cadre potentiel pour la relance des relations énergétiques.

L’avenir de l’oléoduc Druzhba, qui transporte le brut russe vers la raffinerie allemande PCK depuis sa création, fait également l’objet de discussions. Alors que la raffinerie reste temporairement sous gestion allemande, elle reçoit actuellement du brut de diverses sources, notamment par le biais de pipelines de réserve et d’un transit en provenance du Kazakhstan.

Racheter des raffineries

Des investisseurs américains seraient également des acheteurs potentiels de la raffinerie de Schwedt, à l’image de ce qui s’est passé avec Nord Stream 2. Cela suggère un scénario possible où les entreprises américaines agissent en tant qu’intermédiaires dans la fourniture de pétrole russe à l’Europe, bénéficiant à la fois à la Russie et aux États-Unis, tandis que les consommateurs européens en supportent le coût.

Les motivations qui sous-tendent ces discussions sont complexes et entremêlées de considérations géopolitiques. Le président américain Donald Trump a souligné à plusieurs reprises son objectif d’empêcher une alliance plus étroite entre la Chine et la Russie, qu’il considère comme un partenariat « contre nature ». La proposition de coopération énergétique pourrait être considérée comme une démarche stratégique visant à aligner la Russie sur les États-Unis.

La fracture européenne

Si l’Union européenne maintient que la reprise de la coopération énergétique avec la Russie n’est pas une option, il n’y a pas de consensus au sein du bloc sur cette question. Des pays comme la Hongrie et la Slovaquie ont ouvertement plaidé en faveur de la reprise des achats de pétrole et de gaz russes. L’Allemagne affiche également des divisions internes sur la question, les partis d’extrême droite et d’extrême gauche étant favorables à un retour aux approvisionnements énergétiques russes. Même des membres de partis politiques plus traditionnels expriment leur volonté de reconsidérer leur position sur les importations d’énergie russe. La situation reste fluide, les différentes parties prenantes rivalisant d’influence et cherchant à façonner l’avenir des relations énergétiques en Europe.

Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!

Plus
04:00