Le journal italien La Repubblica affirme que le ministre de l’Intérieur italien, qui est aussi le vice-premier ministre, Matteo Salvini, chercherait à ce que des nouvelles élections soient organisées au début de l’année prochaine.
Le Premier ministre italien, Giuseppe Conte, doit présenter ce soir à Bruxelles un nouveau projet de budget au président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. Selon un officiel proche du ministère des finances italien, ce budget aboutirait à un déficit provisionnel représentant 2 % du PIB italien. Néanmoins, ce chiffre n’a pas été confirmé par le cabinet du Premier ministre.
Le gouvernement italien devrait proposer une nouvelle proposition de budget à la Commission européenne
Ces dernières semaines, la coalition au pouvoir, formée du parti d’extrême droite de la Lega, et du parti antisystème Movimento 5 Stelle (M5S), a engagé un bras de fer avec la Commission européenne au sujet de ce budget 2019.
Les deux forces politiques veulent en effet tenir leurs promesses politiques, est mener une politique de relance basée sur une augmentation des dépenses publiques, qui devrait propulser le déficit budgétaire pour l’année prochaine à 2,4 %. La Commission européenne a déjà retoqué cette proposition, et menacé d’infliger des sanctions si l’Italie ne se conforme pas aux règles de l’Union en matière de dépenses publiques.
Néanmoins, au sein du gouvernement italien, c’est avec beaucoup de scepticisme que l’on suit la mission de Giuseppe Conte. Car ses deux vices-premiers ministres, Matteo Salvini, de la Lega, et Luigi Di Maio, du M5S, refusent encore de se conformer aux demandes de Bruxelles, et de maintenir le déficit pour 2019 en dessous de la limite de 2,1 %. Le journal La Repubblica s’attend donc à ce que la Commission européenne ouvre une procédure pour déficit excessif à l’encontre de l’Italie.
Matteo Salvini souhaite une crise politique pour déclencher de nouvelles élections
Or, selon le quotidien italien, c’est exactement ce que Matteo Salvini pourrait rechercher. En effet, les sondages attribuent une meilleure cote de popularité à son mouvement, qu’à celui du M5S. De nouvelles élections pourraient donc le désigner comme le politicien le plus populaire du pays, et peut-être lui permettre d’écarter le M5S du pouvoir, et de mettre fin à la coalition.
Les 2 partis ne partagent pas les mêmes options sur un certain nombre de questions, et s’écharpent régulièrement au sujet de leurs désaccords. Selon La Repubblica, Salvini (en sa qualité de ministre de l’Intérieur) aurait déjà envisagé le week-end des 10 et 11 mars pour la tenue de possibles élections. Le quotidien ajoute que presque tous les membres de la Lega au gouvernement seraient favorables à ces élections.