La recherche du bonheur est-elle notre seul but dans la vie?

Pourquoi les milliardaires continuent de chercher à gagner toujours plus d’argent, alors qu’ils ont accumulé de quoi survivre pendant des décennies en conservant le même train de vie, et qu’ils pourraient se contenter d’en jouir, et d’être heureux ? Pourquoi des gens peuvent jouer au bridge, sans que leur visage ne reflète aucune émotion, ni qu’ils ne disent mot, pendant des heures, sans s’enthousiasmer parfois des jolis coups de leurs partenaires ou d’eux mêmes, sans que ce soit pour l’argent, et sans que la stratégie ne leur donne aucun réel plaisir ?

Parce qu’ils veulent juste gagner pour gagner, explique le docteur Seligman, psychologue à l’université de Pennsylvanie au New York Times. « En les regardant jouer, en les voyant tricher, j’ai été frappé par le fait que l’accomplissement est un désir humain en soi », évoque-t-il. La recherche du bonheur ne serait donc pas la seule motivation de l’homme. « Si nous avions seulement recherché des émotions positives, notre espèce se serait éteinte il y a longtemps », affirme Seligman. « Nous voulons du sens dans la vie. Nous voulons être en relation avec des personnes. Réaliser son bien-être est un processus dynamique qui implique la poursuite d’objectifs uniquement pour ce qu’ils sont en eux-mêmes, comme celui de gagner, même s’ils ne nous apportent pas de joie ».

Le bien-être est donc une combinaison d’émotion positive, d’engagement dans la vie quotidienne, de relations authentiques avec autrui, d’un sens à la vie, et d’un sens de l’accomplissement.

Le plus important, c’est de déterminer, dans cette combinaison, ce qui compte le plus pour nous, et de nous y tenir. Et en général, le bonheur arrive comme un résultat : c’est ce que l’on appelle la gratification différée.

(Photo Flickr/’a Full‘) 

 

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