Principaux renseignements
- Les responsables du Hamas ont exprimé des réserves quant à la proposition de cessez-le-feu présentée par l’envoyé américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff.
- L’accord proposé prévoit une suspension des combats pendant 60 jours, suivie de négociations sérieuses pour parvenir à un cessez-le-feu à long terme.
- La conclusion d’un accord mutuellement acceptable s’avère difficile en raison d’importantes divergences d’opinion sur des questions clés.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré publiquement qu’il était d’accord avec une proposition de cessez-le-feu soumise par l’envoyé américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff. Cette proposition comprend également un accord d’échange de prisonniers.
Bien que les responsables du Hamas aient reconnu avoir reçu le projet approuvé par Israël, ils ont exprimé des réserves et ont fait valoir qu’il ne répondait pas à leurs principales demandes, à savoir mettre fin aux hostilités et soulager la famine dans la bande de Gaza. Ils ont néanmoins promis d’étudier la proposition en profondeur avant de donner une réponse officielle.
M. Witkoff a déjà fait part de son optimisme quant à une solution à long terme du conflit entre Israël et le Hamas, qui dure depuis plus de 19 mois. Selon lui, cette solution comprendrait à la fois un cessez-le-feu temporaire et un accord de paix permanent.
Détails de la proposition
Bien que M. Witkoff n’ait pas rendu publics les détails spécifiques de sa proposition, des sources familières avec les négociations ont mis en lumière certains éléments clés. Il s’agit notamment d’une pause de 60 jours dans les combats, suivie de négociations sérieuses pour parvenir à un cessez-le-feu à long terme. La proposition demande également à Israël de garantir que les hostilités ne reprendront pas après la libération des otages, un engagement qui avait fait défaut lors de l’échec du précédent cessez-le-feu en mars.
Selon les termes proposés, le Hamas libérerait 10 otages vivants au cours de la trêve de 60 jours, ainsi qu’un nombre inconnu de cadavres. En contrepartie, Israël libérerait plus de 1 100 prisonniers palestiniens. En outre, des centaines de camions transportant de la nourriture et de l’aide humanitaire seraient autorisés à entrer quotidiennement dans la bande de Gaza, une région confrontée à une grave famine en raison d’un blocus israélien de près de trois mois.
Défis à relever pour parvenir à un accord
La conclusion d’un accord mutuellement acceptable s’est avérée difficile en raison de divergences majeures sur des questions essentielles. Le Hamas insiste sur un cessez-le-feu permanent, un retrait total de l’armée israélienne de Gaza et un afflux important d’aide humanitaire. Israël, quant à lui, maintient constamment qu’il n’accepterait que des pauses temporaires dans les combats pour faciliter la libération des otages, et cherche en fin de compte à démanteler complètement le Hamas.
Alors que le Hamas détient 58 otages, dont environ un tiers serait encore en vie, M. Netanyahou a insisté pour qu’Israël maintienne indéfiniment un « contrôle de sécurité » sur Gaza et autorise l’émigration volontaire d’une grande partie de la population. Cette proposition a été rejetée par les Palestiniens et la communauté internationale, qui la considèrent comme une possible violation du droit international.
Le Hamas a déclaré que la libération des otages restants, sa seule monnaie d’échange, ne se ferait qu’en échange de la libération d’autres prisonniers palestiniens. Il a également proposé de confier le pouvoir à un comité composé de Palestiniens politiquement indépendants, qui pourrait superviser la reconstruction de Gaza.
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