La Nouvelle-Zélande interdit à la plupart des étrangers d’acquérir des biens immobiliers

Dorénavant, la plupart des étrangersne pourront plus acheter de logement en Nouvelle-Zélande. C’est laconséquence d’une nouvelle réglementation annoncée par legouvernement, qui indique que seuls les résidents dupays peuvent obtenir l’autorisation d’acquérir un logement. Cettemesure doit mettre fin aux rapidesaugmentations de prix sur le marché de l’immobilier.

Des exceptions sont cependant prévuespour les étrangers vivant en Nouvelle-Zélande. Les habitants de Singapour et d’Australie échappentaussi à cette interdiction, grâce à des accords commerciaux bilatéraux.

Ranchs

Ces derniers temps, les autoritésnéo-zélandaises ont constaté que des étrangers fortunés, venant notamment de la Silicon Valley, achetaient des ranchs dans des coins pittoresques, ce qui leur permettait d’échapper régulièrement au stress de leurfonction.

Parallèlement, des Chinois très aisésachètent massivement des immeubles dans les banlieues de Auckland. Selon le gouvernement, cetintérêt des étrangers pour les biens immobiliers rend l’achatd’immeubles quasiment impossible pour la population néo-zélandaise.

Auparavant, le marché du logementétait ouvert aux investisseurs du monde entier. Cependant, lesstatistiques montrent qu’environ 3% de tous les logements dupays ont été vendus à des étrangers. A Queenstown, cechiffre monte à 5% et à Auckland à 22%.

Elections

Le gouvernement néo-zélandais, aupouvoir depuis l’année dernière, avait utilisé cette mesure comme fer de lance de la campagne électorale. Le FMI a demandé à laNouvelle-Zélande de revoir cette mesure étant donné qu’ellefavoriserait peu l’acquisition d’un logement par les autochtones.

David Parker, ministre néo-zélandaisdes Finances, considère par contre que cette décision aidera les Néo-Zélandais à réaliserleur rêve d’avoir leur propre logement à un prix correct, ce quiest pour lui un droit de naissance de tout Néo-Zélandais.

Opposition

Si on tient compte des revenus desfamilles, le marché immobilier néo-zélandais est un des plus chers au monde. Ces dernières années,un fléchissement des prix a cependant été observé.

Judith Collins, leader de l’opposition,considère que cette réglementation est inutile et n’apportera aucune solution. Dans une certainelimite, les étrangers peuvent encore investir fortement dans laconstruction d’appartements.

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