La marine suédoise intercepte chaque semaine des sous-marins russes dans la mer Baltique


Principaux renseignements

  • La marine suédoise rencontre régulièrement des sous-marins russes dans la mer Baltique.
  • La Russie augmente activement sa production de sous-marins et sa présence militaire dans la région, ce qui constitue une menace croissante pour la sécurité.
  • Bien que les navires civils transportant du pétrole ne constituent pas une menace militaire directe, ils peuvent être utilisés pour lancer des drones et présenter un risque pour les infrastructures sous-marines.

La marine suédoise a signalé des rencontres fréquentes avec des sous-marins russes en mer Baltique. Selon le capitaine Marko Petkovic, chef des opérations, ces observations ont lieu « presque toutes les semaines ». Il souligne que la Russie étend progressivement sa présence dans la région. Cette activité accrue témoigne des défis croissants en matière de sécurité dans la mer Baltique, notamment les tactiques de guerre hybrides potentielles utilisant des drones et le sabotage présumé des infrastructures sous-marines. C’est ce qu’il a déclaré au Guardian.

Exercice de l’OTAN

La marine suédoise a récemment participé à un important exercice anti-sous-marin de l’OTAN, « Playbook Merlin 25 », aux côtés de huit autres pays. Au cours de cet exercice, les participants ont perfectionné leurs compétences en matière de détection. Ils se sont entraînés dans les conditions uniques de la mer Baltique et se sont préparés à d’éventuelles menaces de sous-marins.

Le capitaine Petkovic a souligné l’expansion des capacités sous-marines de la Russie, qui produit chaque année un sous-marin de classe Kilo à Saint-Pétersbourg et à Kaliningrad. Il prévoit un renforcement de la présence militaire russe dans la région si le conflit en Ukraine s’apaise. Selon Petkovic, la marine suédoise doit se développer et s’adapter en permanence à ce paysage en mutation.

Navires civils comme menace potentielle

Le capitaine s’est également inquiété de la « flotte fantôme » russe, composée de pétroliers battant pavillon civil et transportant du pétrole brut depuis la Russie. Bien que cela ne constitue pas une menace militaire directe, Petkovic a suggéré que ces navires pourraient être utilisés pour lancer des drones, ce qui représente un risque pour la sécurité.

Les conditions sous-marines uniques de la mer Baltique rendent les infrastructures particulièrement vulnérables, notamment pour les nations qui dépendent des lignes maritimes pour leurs communications et leur subsistance, comme la Suède, la Norvège, la Finlande, l’Estonie et la Lituanie. Malgré ces difficultés, le capitaine Petkovic estime que la vigilance accrue de l’OTAN dans le cadre de l’opération Baltic Sentry a été efficace et qu’aucun incident lié aux câbles n’a été signalé depuis le lancement de l’opération en janvier.

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