Principaux renseignements
- Le premier ministre hongrois Viktor Orban exige que l’UE fasse pression sur l’Ukraine pour qu’elle rouvre un gazoduc transportant du carburant russe.
- Le gazoduc a été fermé par l’Ukraine en janvier après qu’elle a refusé de renouveler un accord de transit avec Gazprom, la société gazière russe contrôlée par l’État.
- Orban a menacé de bloquer l’extension des sanctions de l’UE si Bruxelles ne convainc pas l’Ukraine de recommencer à utiliser le gazoduc.
Le premier ministre hongrois Viktor Orban exige que l’Union européenne fasse pression sur l’Ukraine pour qu’elle rouvre un gazoduc transportant du combustible russe, comme condition du soutien de la Hongrie à l’extension des sanctions de l’UE contre la Russie. L’UE a besoin de l’approbation unanime de ses États membres pour renouveler les sanctions, qui ont été initialement imposées à la suite de l’invasion totale de l’Ukraine par la Russie en février 2022.
Orban, qui a été décrit comme un populiste de droite et un allié du président russe Vladimir Poutine, a menacé de bloquer la prolongation des sanctions à moins que Bruxelles ne convainque l’Ukraine de recommencer à utiliser le pipeline. Ce gazoduc a été fermé par l’Ukraine le 1er janvier après qu’elle a refusé de renouveler un accord de transit avec Gazprom, la société gazière russe contrôlée par l’État. Bien que Kiev ait reconnu que l’accord générait des revenus, elle a fait valoir qu’il était plus rentable pour la Russie.
Motivations d’Orban
La Hongrie dépend fortement de l’énergie russe, puisqu’elle importe plus de 80 pour cent de son gaz et de son pétrole de Russie. Bien que la Hongrie continue de recevoir du gaz russe par une voie alternative connue sous le nom de pipeline Turkish Stream, Orban a accusé les forces armées ukrainiennes d’avoir également attaqué ce pipeline, blâmant Kiev et Bruxelles pour les difficultés économiques de la Hongrie. Il affirme que les sanctions de l’UE contre la Russie ont coûté à Budapest 19 milliards d’euros (19,9 milliards de dollars) au cours des trois dernières années, dépassant les recettes fiscales annuelles du pays.
Orban a l’habitude de retarder les décisions concernant les sanctions de l’UE contre la Russie avant de les approuver, souvent après avoir obtenu des concessions qui trouvent un écho auprès de son public national. Malgré ses menaces, les fonctionnaires de l’UE restent optimistes et pensent que la Hongrie finira par céder cette fois-ci, en invoquant l’absence de plan alternatif. Ils reconnaissent que le blocage des sanctions créerait des défis internes importants et mettrait en péril le soutien à l’Ukraine, ce qui pourrait nuire aux relations transatlantiques.
Contexte international
Cette situation se déroule alors que le président américain Donald Trump a récemment menacé d’imposer de nouvelles sanctions à la Russie si elle refuse d’entamer des négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine. On ne sait pas encore comment les liens étroits qu’entretient Orban avec Trump influenceront ses efforts pour faire pression sur Bruxelles au sujet des sanctions.
Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!