La Grèce va étendre son mur ‘anti-migrants’ à la frontière turque

Le plan du gouvernement grec est finalisé: le mur installé à la frontière turque pour empêcher des migrants d’entrer en Grèce va être étendu de 16 kilomètres.

Si les relations entre les deux pays sont actuellement tendues en raison de la présence d’un navire d’exploration turc dans des eaux revendiquées par la Grèce, la question migratoire fait aussi partie des sujets qui les fâchent.

Rappel des faits

En début d’année, la Turquie avait annoncé qu’elle n’empêcherait plus les migrants de passer sa frontière pour se rendre en Grèce, ce qui n’avait pas plu à cette dernière. Le gouvernement grec avait décidé de renforcer les contrôles à la frontière et de ne plus accepter de demande d’asile pendant un mois.

Les tensions s’étaient encore amplifiées par la suite, lorsque la Grèce avait été accusée de refouler illégalement des migrants vers la Turquie. Le New York Times avait affirmé dans une enquête que plus d’un millier de migrants avaient été abandonnés en mer par la Grèce afin qu’ils soient pris en charge par des garde-côtes turcs. La Grèce avait formellement rejeté ces accusations, y voyant là une campagne de ‘désinformation’ orchestrée par la Turquie.

Un mur de 26 km

Bien décidée à limiter l’afflux de migrants sur son territoire, la Grèce a annoncé qu’elle allait entamer des travaux à la frontière turque afin d’y étendre de 16 km un mur de 10 km déjà en place.

Le porte-parole du gouvernement, Stelios Petsas, a indiqué que le projet, qui coûtera 63 millions, d’euros devrait être finalisé pour la fin du mois d’avril 2021.

En outre, la section du mur déjà existante va être solidifiée. Ce mur se situe le long du fleuve Évros, au nord-est du pays. Le cours d’eau sert de principale frontière naturelle entre la Grèce et la Turquie. Il est régulièrement franchi par des migrants, qui tentent à tout prix de rejoindre l’Europe.

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