La Grèce projette d’emprunter entre 4 et 8 milliards d’euros sur les marchés l’an prochain, a affirmé mardi l’agence nationale de la dette, au terme d’une année qui a vu le niveau de ses taux d’intérêt tomber parfois en territoire négatif.
Ce montant est inférieur aux emprunts de cette année, où Athènes a émis pour 9 milliards d’euros d’obligations. Persona non grata sur les marchés financiers il y a 10 ans, la Grèce a fait son retour en grâce cette année auprès des investisseurs qui montrent de l’appétit pour la dette souveraine du phénix héllénique.
Le pays a même émis en octobre une obligation à trois mois à un taux négatif (-0,02%), une première. Traduction: les prêteurs ont été disposés à perdre de l’argent pour faire crédit à la Grèce, comme c’est déjà le cas sur d’autres emprunts souverains de la zone euro à court, voire à long terme.
Après une décennie de crise économique et plusieurs plans d’aide internationaux, la Grèce est désormais tenue par ses créanciers de respecter un excédent budgétaire primaire (hors charges de la dette) de 3,5% de son PIB jusqu’en 2022 et une croissance moyenne de 2,2% à horizon 2060. Le dernier vote du budget grec prévoit un excédent juste au-dessus du seuil imposé par ses prêteurs.
La dette grecque devrait par ailleurs passer de 181% de sa richesse nationale en 2018 (335 milliards d’euros) à 173% (329 milliards d’euros), en 2019, a précisé l’agence grecque mardi.