Principaux renseignements
- La Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne vont lancer un processus aux Nations Unies qui pourrait rétablir les sanctions contre l’Iran.
- L’E3 commencera le « snapback » des sanctions de l’ONU, peut-être dès aujourd’hui, ce qui rétablirait les sanctions dans les secteurs financier, bancaire, pétrolier, gazier et de la défense après 30 jours.
- L’Iran s’est déclaré prêt à négocier avec les États-Unis si Washington donne des garanties contre toute attaque militaire pendant ces discussions.
La Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne, connues sous le nom des pays E3, préparent une procédure à l’ONU visant à réinstaurer des sanctions contre l’Iran. Cette action fait suite à des accusations selon lesquelles l’Iran aurait violé les termes de l’accord nucléaire de 2015.
Prochaines étapes
L’E3 a rencontré des représentants iraniens mardi pour tenter de relancer les discussions diplomatiques avant que leur capacité à rétablir les sanctions n’expire à la mi-octobre. Bien que la réunion n’ait pas abouti à des engagements définitifs de la part de l’Iran, les diplomates estiment qu’il existe un potentiel pour la poursuite des négociations dans les semaines à venir.
Par mesure de précaution, les pays de l’E3 ont décidé de lancer le processus connu sous le nom de « snapback » des sanctions de l’ONU, peut-être dès aujourd’hui. Ce mécanisme permettrait de rétablir les sanctions visant les secteurs financier, bancaire, des hydrocarbures et de la défense de l’Iran après une période de 30 jours.
Conséquences possibles
Les négociations devraient reprendre dès que la lettre déclenchant le rétablissement des sanctions aura été officiellement soumise au Conseil de sécurité des Nations unies. L’Iran a mis en garde contre les conséquences possibles du rétablissement des sanctions.
Entre-temps, les inspecteurs nucléaires de l’ONU sont retournés en Iran. La coopération avait été suspendue après les attaques israéliennes et américaines contre des sites nucléaires iraniens en juin. Les inspecteurs ont été autorisés à entrer dans le pays, mais aucun accord n’a été conclu concernant la portée de leurs activités ou l’accès aux installations nucléaires.
Conditions des négociations
L’Iran a exprimé sa volonté d’entamer des négociations avec les États-Unis si Washington donne des garanties contre des frappes militaires au cours de ces discussions. Les pays de l’E3 ont proposé de reporter le processus de snapback de six mois au maximum afin de permettre la tenue de négociations sérieuses. Cette offre est subordonnée à la reprise par l’Iran des inspections complètes de l’ONU. En outre, l’Iran doit entamer des discussions avec les États-Unis afin de dissiper les inquiétudes concernant ses stocks d’uranium enrichi. (uv)
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