Principaux renseignements
- Le drone Geran 2 amélioré est équipé d’une double ogive, ce qui double sa puissance explosive.
- Le choix de cette conception se concentre sur les frappes régionales et souligne l’engagement de la Russie en faveur d’un développement et d’une amélioration continus de son programme de drones à longue portée.
Des rapports récents indiquent que les forces russes ont déployé une version améliorée du drone Geran 2, augmentant considérablement ses capacités destructrices, rapporte Army Recognition.
La nouvelle variante est équipée d’une double ogive de 50 kg, ce qui double effectivement la puissance explosive par rapport aux modèles antérieurs tels que le Shahed 136 et les versions initiales du Geran 2 qui étaient équipés d’ogives de 40 kg.
Prioriser les frappes à impact
Cette évolution vers des charges utiles plus lourdes reflète la stratégie actuelle de la Russie qui consiste à privilégier des frappes moins nombreuses mais plus percutantes. En empilant deux blocs incendiaires identiques de 50 kg, le Geran 2 porte désormais une charge utile totale d’environ 100 kg, ce qui le rapproche de la puissance destructrice des armes de frappe conventionnelles de plus grande taille.
La décision d’utiliser deux ogives normalisées au lieu d’une charge unique conçue sur mesure découle probablement de considérations pratiques liées à la fabrication, aux essais et à la logistique. L’utilisation de composants existants simplifie les processus de production tout en garantissant la stabilité et l’efficacité. Cette configuration de charge utile plus lourde suggère que l’accent est mis sur les frappes régionales plutôt que sur l’optimisation de la portée du drone.
Programme de drones à longue portée
Sur le champ de bataille, l’augmentation de la taille de l’ogive accroît considérablement les conséquences de toute pénétration réussie des mesures défensives. Même avec des taux d’interception élevés, les drones qui parviennent à échapper aux défenses peuvent désormais infliger des dommages nettement plus importants, en mettant potentiellement hors service des infrastructures critiques ou en détruisant des installations fortifiées.
Cela souligne une tendance plus générale du programme russe de drones à longue portée, à savoir un cycle continu de développement et d’amélioration rapides.
Augmentation de la létalité
Outre des charges utiles plus lourdes, le programme étudie des munitions incendiaires, des mécanismes d’explosion et des options d’allumage avancées. Cette évolution signifie que l’on ne se contente plus de miser sur le faible coût, mais que l’on donne la priorité à l’augmentation de la létalité.
Pour les responsables de la défense, le défi ne se limite plus à abattre un grand nombre de drones ; il s’agit également d’empêcher qu’un plus petit nombre de frappes plus lourdes n’infligent des dommages opérationnels disproportionnés. (uv)
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