L’autorité de régulation des marchés financiers, la FSMA, avait déjà averti il y a quelque temps à propos d’une technique de fraude appelée ‘recovery room’. L’autorité de régulation indique que de nouvelles entreprises sont désormais suspectées de pratiques d’escroquerie similaires.
Principaux renseignements
- La FSMA avertit à nouveau contre les entreprises se livrant à la fraude de type ‘recovery room.
- Il s’agit d’une forme d’escroquerie dans laquelle les victimes d’une fraude antérieure sont contactées à nouveau par des criminels qui se font passer pour des avocats, des experts financiers, des agences gouvernementales ou d’autres autorités.
- Les fraudeurs proposent de récupérer l’argent perdu, souvent contre le paiement d’une avance. En réalité, ils disparaissent dès que la victime a payé à nouveau.
Explication : Qu’est-ce que la fraude à la ‘recovery room’ ?
- Comme leur nom l’indique, ces escrocs contactent les personnes qui ont (récemment) été victimes d’une fraude. Ils leur promettent de pouvoir récupérer l’argent perdu.
- Les escrocs et leurs sociétés se présentent comme des cabinets d’avocats, des comptables, des services de police ou des régulateurs financiers.
- « En outre, ils n’hésitent pas à utiliser abusivement les données d’identité de sociétés existantes ou d’organismes officiels pour paraître dignes de confiance », note la FSMA.
- « En général, les victimes sont contactées de manière non sollicitée par téléphone ou par courrier électronique », ajoute l’organisme de surveillance financière. Toutefois, la FSMA note également que les victimes entrent en contact avec les « recovery rooms » par le biais de leurs propres recherches sur Internet ou dans les médias sociaux.
- Une fois qu’ils sont entrés en contact avec leurs victimes, les escrocs leur demandent de payer des frais à l’avance. Cette somme est censée couvrir certains frais administratifs ou juridiques ou payer des impôts. L’Observatoire des marchés boursiers met en garde contre le caractère fictif de ces frais.
- Parfois, les fraudeurs proposent également leurs « services » gratuitement. « La victime n’a alors qu’à donner accès à son ordinateur (par exemple via Anydesk). Les fraudeurs ont ainsi la possibilité d’installer des logiciels espions ou d’accéder au système bancaire du consommateur ».
- Il est également courant que les fraudeurs demandent à leurs victimes de créer et d’activer un portefeuille sur une plateforme de crypto-monnaie.
- Dans tous les cas, l’objectif est de voler de l’argent. Une fois que les fraudeurs ont reçu l’argent, ils disparaissent dans la nature et il est pratiquement impossible de récupérer les frais. La FSMA déconseille donc formellement d’accepter ce type d’offre.
Liste des entreprises impliquées dans la fraude à la ‘recovery room
Actualité : La FSMA tient à jour une liste d’entreprises soupçonnées d’escroquerie, y compris la fraude à la ‘recovery room’. Cette liste vient d’être mise à jour. Les entreprises suivantes ont été ajoutées à cette liste :
- Cyber Justice (https://justice-cyberguard.com/)
- GL Markets (http://glmarkets.io/)
- Money Recovery (https://moneyrecovery.me/, moneyrecovery.uk)
Voici également ce qu’il en est : L’autorité de régulation a également constaté récemment que des fraudeurs trompent les consommateurs en utilisant sans autorisation le nom d’une entreprise connue. En effet, la FSMA a reçu des rapports d’escrocs se faisant passer pour :
- Bybit
- European Blockchain Association, par l’intermédiaire de ses sites web « blockchain-eba.org, http://blockchain-wtc.com, http://blockchaineba.org ».
- Ombudsman Financial Services, via le site web « https://ombudsman-fs.co/ ».
- Sentinel, via le site web « https://sentinel-fe.com ».
Comment reconnaître la fraude à la ‘recovery room’
Conseils : La FSMA fournit quelques conseils sur la manière de repérer ces techniques de fraude.
- L’autorité de régulation souligne que toute personne ayant déjà été victime d’une fraude à l’investissement doit savoir que les escrocs peuvent repêcher leurs victimes ou revendre leurs données à d’autres fraudeurs.
- En outre, la FSMA met en garde contre les publicités sur les médias sociaux ou sur Internet qui proposent de récupérer les sommes perdues à votre place.
- « Si vous êtes involontairement contacté par téléphone pour vous proposer de récupérer des sommes que vous avez perdues, demandez à cette personne comment elle a appris que vous aviez perdu des fonds. Les rapports de fraude ne sont partagés qu’avec les autorités judiciaires et non avec des sociétés privées », poursuit l’autorité de régulation.
- Si un contact vous demande de payer une certaine somme d’argent à l’avance, d’accéder à votre ordinateur ou d’activer un portefeuille sur une plateforme de crypto-monnaie, n’obtempérez pas et mettez fin à tout contact.
- « Les régulateurs financiers tels que la FSMA ne sont pas autorisés à récupérer les fonds perdus et ne contacteront donc pas les victimes de fraude à l’investissement à cette fin », ajoute la FSMA.
- Enfin, l’organisme recommande de contacter la police locale si vous êtes victime de fraude à la ‘recovery room’.


