Principaux renseignements
- La France a mis fin à sa présence militaire permanente en Afrique de l’Ouest en se retirant du Sénégal.
- Le gouvernement sénégalais souhaitait un meilleur contrôle de son territoire et recherchait une plus grande indépendance.
- Cette décision reflète une tendance plus large à travers l’Afrique où les anciennes colonies remettent en question l’héritage colonial et recherchent l’autonomie.
Le retrait des troupes françaises du Sénégal marque la fin de la présence militaire permanente de la France en Afrique de l’Ouest. Cette décision fait suite à un sentiment croissant dans la région contre ce que beaucoup perçoivent comme les effets persistants du colonialisme et une approche autoritaire de la part de la France.
La France a officiellement remis au gouvernement sénégalais sa plus grande base au Sénégal, le camp Geille, ainsi qu’une installation aérienne adjacente, lors d’une cérémonie qui s’est déroulée à Dakar. Le général Pascal Ianni, chef des forces françaises en Afrique, a qualifié ce transfert de nouveau chapitre dans les relations militaires entre les deux pays. Il a souligné que ce transfert s’inscrivait dans la stratégie de la France visant à supprimer progressivement les bases permanentes en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, tout en respectant le désir d’autonomie du Sénégal sur son territoire.
Détails du retrait
Le chef militaire sénégalais, le général Mbaye Cissé, a souligné que le retrait soutient la stratégie de défense récemment adoptée par le pays. Cette stratégie vise à renforcer l’indépendance des forces armées sénégalaises tout en contribuant à la paix au niveau régional et mondial. Le processus de retrait, qui a débuté en mars, a impliqué le départ d’environ 350 soldats français sur une période de trois mois.
La décision du Sénégal de retirer les troupes étrangères découle de l’affirmation du président Bassirou Diomaye Faye, l’année dernière, selon laquelle l’accueil de bases étrangères est en contradiction avec la souveraineté du Sénégal. Il a souligné l’importance de l’indépendance du Sénégal et de son droit à l’autodétermination, proposant un « partenariat renouvelé » avec la France au lieu d’une présence militaire.
Ce retrait s’inscrit dans une tendance plus large en Afrique, où plusieurs anciennes colonies françaises remettent de plus en plus en question l’héritage du colonialisme et recherchent une plus grande autonomie. La France a reconnu ce changement et a annoncé des plans visant à réduire considérablement son empreinte dans toutes ses bases en Afrique, à l’exception de Djibouti.
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