Principaux renseignements
- La France et l’Allemagne ont renforcé leur partenariat grâce à des projets communs dans les domaines de l’énergie, de la technologie et du commerce.
- Les deux pays ont élaboré un programme technologique commun visant à simplifier la législation numérique de l’UE, y compris la législation sur l’IA. Ils se sont également engagés à développer des modèles de base communs pour l’IA.
- L’Allemagne a annoncé qu’elle était prête à inclure l’énergie nucléaire dans les règles énergétiques de l’UE.
Les dirigeants de la France et de l’Allemagne se sont réunis à Toulon, marquant le premier conseil franco-allemand depuis le changement de direction de l’Allemagne. La réunion, à laquelle ont participé dix ministres de chaque pays, avait pour objectif de renforcer leur partenariat et de réaffirmer son importance pour l’avenir de l’Europe.
Emmanuel Macron et Friedrich Merz ont tous deux souligné la vision commune des deux pays concernant les défis nationaux et internationaux. Leur collaboration a abouti à huit documents stratégiques et à une vingtaine de projets importants dans divers secteurs tels que l’énergie, le commerce, l’industrie, les technologies de pointe, la compétitivité et le marché intérieur. C’est ce que rapporte Euractiv.
Coopération dans domaines des affaires et technologie
Un point de convergence notable a été l’engagement de renforcer la coopération franco-allemande sur les questions commerciales, un sujet qui avait auparavant provoqué des frictions entre les deux nations. Les deux pays ont également adhéré à un programme technologique commun visant à simplifier la législation numérique de l’UE, y compris la législation sur l’IA.
Bien qu’il y ait clairement une coopération, des divergences subsistent. La France plaide en faveur d’une entité commerciale européenne pour encourager la croissance des start-ups. L’Allemagne, en revanche, s’inquiète de la protection sociale. Il existe également des divergences d’opinion dans le secteur spatial, l’Allemagne critiquant la pression réglementaire de l’UE dans ce domaine, en particulier l’absence du Space Act dans leur agenda commun.
Malgré ces divergences, les deux pays restent déterminés à développer des modèles de fondation communs pour l’IA, à élargir les écosystèmes d’applications quantiques et à donner la priorité aux solutions du secteur privé pour les lieux de travail souverains. Leur programme prévoit également la préférence européenne dans les marchés publics pour les technologies stratégiques.
Renforcer le soutien à l’Ukraine
Dans le domaine de la sécurité, la France et l’Allemagne se sont engagées à mettre en place un système d’alerte commun en cas d’attaque missile et ont réaffirmé leur engagement en faveur du projet de char de combat MGCS (Main Ground Combat System). Leur déclaration commune a souligné l’importance de la dissuasion nucléaire en tant que pierre angulaire de l’appareil de sécurité de l’OTAN.
Les dirigeants ont également discuté du soutien à apporter à l’Ukraine dans sa défense contre l’agression russe et ont promis de fournir des armes de défense aérienne supplémentaires après les récentes frappes aériennes russes.
Autres secteurs stratégiques
Les questions sensibles, telles que l’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur, ont été abordées avec prudence. Le communiqué final promettait un « programme commercial pragmatique de l’UE » avec des garanties pour les secteurs stratégiques, en particulier l’agriculture.
Dans le secteur de l’énergie, l’Allemagne a annoncé un changement important : le pays est désormais ouvert à l’intégration de l’énergie nucléaire dans les règles énergétiques de l’UE. Cela représente un changement considérable pour un pays qui a récemment fermé ses derniers réacteurs nucléaires et accorde à la France une victoire longtemps attendue dans son plaidoyer pour la reconnaissance du nucléaire comme une source d’énergie à faible teneur en carbone.
L’instabilité politique reste un facteur
Malgré ces résultats positifs, l’instabilité politique en France jette une ombre sur l’avenir de ces accords. Bien que Macron ait réaffirmé sa promesse de mettre en œuvre l’accord jusqu’à la fin de son mandat présidentiel, le scepticisme persiste dans les médias allemands, certains exprimant leurs inquiétudes quant au rôle de la France au sein de l’Europe.
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