La ferme du futur produira des plantes géantes

Aux Etats-Unis, des ingénieurs en génétique ont réussi à faire pousser du tabac avec un rendement 40% supérieur à la moyenne en modifiant leur ADN, selon les résultats publiés dans la revue Science.

Est-on en route vers une future révolution agricole ? En appliquant le même traitement à des plants de soja ou à des pommes de terre, on pourrait augmenter le rendement agricole mondial et faire face à une demande croissante en nourriture, même si ce n’est pas pour tout de suite.

Des plants de tabac 40 % plus grands que les plants normaux

Ainsi, une équipe de chercheurs de l’Université de l’Illinois et du ministère de l’agriculture a introduit des changements génétiques dans des plants de tabac pour améliorer le processus de photosynthèse, c’est-à-dire afin que les plantes changent la lumière solaire en énergie de manière plus efficace. Grâce à cela, la productivité des plantes a été dopée : les plants modifiés sont 40 % plus grands et plus lourds que les plants normaux.

Plus précisément, les changements introduits par les chercheurs permettent aux plantes de consommer moins d’énergie durant la photorespiration, qui est un processus qui sert à éliminer un composé toxique, le glycolate, créé durant la photosynthèse.

Bientôt sur les grandes cultures mondiales

Cette expérience fait partie d’un effort mondial pour booster la photosynthèse et augmenter la productivité agricole. En 2016, des bio-ingénieurs de l’Université de l’Illinois avaient réussi à faire pousser des plants de tabac 20% plus gros, en aidant ces plants à réagir plus rapidement aux changements de luminosité.

Si les chercheurs travaillent avec des plants de tabac, c’est pour une raison simple : la plante pousse rapidement il est facile de la manipuler génétiquement.

L’équipe va maintenant tenter d’introduire des modifications similaires à des plantes de pommes de terre, de soja, de pois. Le but à terme est d’étendre la technique aux principales cultures alimentaires : riz, soja, blé… Cependant, il faudra encore des années avant de prouver que ces modifications peuvent vraiment produire plus de nourriture, et pour voir les nouvelles cultures approuvées.

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