Principaux renseignements
- La Réserve fédérale est confrontée à une décision difficile concernant la réduction des taux d’intérêt pour la troisième fois consécutive.
- Les économistes prévoient un désaccord entre les décideurs de la Fed sur la meilleure ligne de conduite à adopter en raison d’indicateurs économiques contradictoires.
- Malgré l’incertitude, la plupart des experts prévoient une baisse des taux accompagnée de signaux prudents concernant les ajustements futurs.
La Réserve fédérale est confrontée cette semaine à une décision difficile concernant les baisses de taux d’intérêt. Le président Jerome Powell doit s’assurer d’un soutien suffisant de la part des décideurs politiques pour une troisième réduction consécutive. Le comité est profondément divisé en raison de signaux économiques contradictoires : l’inflation reste élevée, ce qui justifie généralement des taux stables, tandis que la faiblesse de l’embauche et la hausse du chômage suggèrent la nécessité de réduire les taux.
Division
Les économistes anticipent une dissidence potentielle, avec jusqu’à trois responsables de la Fed qui pourraient voter contre une baisse d’un quart de point que Powell est susceptible de soutenir. Ce niveau de désaccord serait sans précédent ces dernières années. L’absence de données officielles sur l’emploi et l’inflation pendant la fermeture du gouvernement a encore compliqué le débat.
Certains experts considèrent cette division comme saine, car elle reflète la diversité des points de vue au sein de la Fed. Toutefois, d’autres mettent en garde contre le fait que des divergences marquées pourraient éroder la confiance des marchés dans l’orientation future de la banque centrale. Un vote serré pourrait signaler un changement de politique aux conséquences importantes.
Sentiment ajusté
À la suite de la dernière réunion de la Fed en octobre, plusieurs responsables politiques ont exprimé leur préférence pour un maintien des taux inchangés en décembre. Ce sentiment a brièvement réduit les attentes du marché quant à une nouvelle baisse. Toutefois, John Williams, président de la Fed de New York et l’une des principales voix au sein du comité, a laissé entendre que les récents pics d’inflation étaient probablement temporaires et dus aux tarifs douaniers, et qu’ils pourraient s’estomper d’ici à la mi-2026.
La déclaration de Williams, perçue comme alignée sur la position de Powell, a ravivé les attentes du marché pour une baisse des taux en décembre. Sa position met en évidence l’influence exercée par le président de la Fed dans l’orientation des décisions politiques.
Pression politique
Powell fait face à une pression continue de la part du président Trump, qui a publiquement critiqué son leadership. La Fed a pour mandat de poursuivre à la fois une inflation faible et un emploi maximal, des objectifs qui peuvent parfois entrer en conflit. Actuellement, les préoccupations relatives à l’embauche et au chômage l’emportent sur les inquiétudes liées à l’inflation pour de nombreux responsables.
Les retards dans les rapports sur l’emploi du gouvernement, associés aux données du secteur privé indiquant des pertes d’emploi, soulignent ces inquiétudes. Cette situation précaire du marché du travail augmente la probabilité d’une baisse des taux en décembre, mais d’autres baisses au-delà restent incertaines.
Perspectives futures
La Fed aura accès à trois mois de données en retard sur l’emploi et l’inflation lorsqu’elle se réunira à nouveau à la fin du mois de janvier. Ces chiffres pourraient révéler des pressions inflationnistes persistantes ou un rebond de l’embauche, ce qui pourrait influencer les décisions futures. Le scénario le plus probable est celui d’une baisse de taux immédiate, suivie d’une orientation suggérant une pause en vue d’une évaluation plus approfondie.
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