Principaux renseignements
- L’inflation américaine reste élevée et dépasse l’objectif de 2 pour cent fixé par la Réserve fédérale (Fed).
- La hausse de l’inflation dans le secteur des services, y compris les coûts d’assurance, suggère un environnement inflationniste complexe.
- La Réserve fédérale est confrontée à une décision difficile concernant de nouvelles réductions des taux d’intérêt en raison de la forte croissance économique et de la persistance de l’inflation.
La définition des objectifs de politique monétaire s’avère difficile pour la Réserve fédérale en raison des pressions contradictoires liées au maintien d’un marché de l’emploi fort et à la maîtrise d’une inflation persistante. Beth Hammack, présidente de la Réserve fédérale de Cleveland, a exprimé dans un interview avec CNBC son inquiétude quant à l’environnement inflationniste actuel, soulignant que l’inflation a constamment dépassé l’objectif de 2 pour cent de la Fed depuis plus de quatre ans et demi.
Inquiétudes inflationnistes
Hammack a souligné que la hausse de l’inflation dans le secteur des services était une source d’inquiétude et a relevé des tendances dans des domaines tels que les coûts d’assurance, qui contribuent à l’inflation de base. Cela suggère que l’inflation pourrait ne pas être uniquement due à des facteurs tels que les tarifs, ce qui nécessite une attention plus soutenue de la part des décideurs politiques.
Ses remarques font suite à la publication de données montrant que l’indice des dépenses de consommation personnelle (PCE), la mesure préférée de l’inflation par la Réserve fédérale, a augmenté de 0,3 pour cent en août, portant l’inflation globale à 2,7 pour cent.
Débat sur les baisses de taux
La question de savoir s’il serait prudent de réduire les taux d’intérêt dans ces circonstances a été soulevée avec Hammack. Elle a décrit la situation actuelle comme un « moment difficile pour la politique monétaire » étant donné les pressions du double mandat auxquelles la Fed est confrontée.
Malgré une récente réduction de 25 points de base des taux d’intérêt en raison de données sur l’emploi plus faibles que prévu, la vigueur des dépenses de consommation et de la croissance économique a conduit certains analystes à reconsidérer leurs prévisions de nouvelles réductions des taux d’intérêt cette année. Hammack, réputée pour sa position optimiste en matière de politique monétaire, s’attend à ce que l’inflation reste supérieure à l’objectif de la Fed au cours de l’année ou des deux années à venir. Elle a souligné la nécessité de faire preuve de prudence dans l’assouplissement de la politique monétaire restrictive tant que l’inflation reste supérieure à l’objectif de 2 pour cent.
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