La dette de l’État fédéral a augmenté de 10.189 milliards d’euros en mars pour atteindre 414.657 milliards à la fin du mois, indique lundi le Service public fédéral (SPF) Finances. Le solde net à financer du mois de mars 2020 s’élevait à 8.206 milliards d’euros. La Trésorerie souligne que la dette subit d’importants effets saisonniers. Mais que l’impact du coronavirus n’est pas encore perceptible.
Selon Jean Deboutte, directeur de l’Agence fédérale de la dette, l’influence de la crise du coronavirus sur la dette publique ne doit pas être surestimée en mars, mais son impact deviendra clairement perceptible en avril et en mai. En raison du report de paiements et d’impôts, ces revenus disparaîtront temporairement.
« Mais ce report n’est pas un abandon, il devrait en principe être récupéré par la suite », ajoute-t-il. L’augmentation des allocations de chômage alourdit par ailleurs les dépenses. Pour absorber l’impact de la crise, l’État a emprunté 8 milliards d’euros la semaine dernière, à un taux presque nul.
« Ce prêt ne nous a pas coûté d’argent et nous sommes désormais bien préparés à court terme. Nous pouvons prendre d’autres mesures », explique Jean Deboutte. « Mais il est encore trop tôt pour connaître le scénario précis des mois à venir. »