La dette du secteur public britannique atteint un niveau record à 100 pour cent du PIB


Principaux renseignements

  • La dette nette du secteur public britannique a atteint 100 pour cent du PIB pour la première fois depuis le début des relevés en 1993.
  • Les emprunts du gouvernement pendant la crise financière mondiale et la pandémie de COVID-19, combinés à une faible expansion économique, ont contribué à cette croissance.
  • Le chiffre des emprunts publics du mois d’août a dépassé les prévisions, en raison de l’augmentation des dépenses liées aux prestations sociales et aux dépenses courantes.

La dette nette du secteur public britannique a atteint 100 pour cent du PIB pour la première fois depuis le début des relevés en 1993. Cette étape dépasse le précédent record enregistré en juillet et marque une augmentation significative par rapport aux niveaux observés au début des années 1960, après la Seconde Guerre mondiale.

Plusieurs facteurs ont contribué à cette croissance, notamment les emprunts publics pendant la crise financière mondiale et la pandémie de COVID-19. En outre, l’atonie de l’expansion économique a exacerbé le problème en augmentant la part de la dette dans le PIB.

Les chiffres de l’emprunt du gouvernement britannique

En août, le gouvernement britannique a emprunté 13,7 milliards de livres sterling, dépassant ainsi les 12,4 milliards de livres sterling prévus par un sondage Reuters. Cette hausse est attribuée à l’augmentation des dépenses liées aux prestations sociales et aux dépenses courantes, sous l’effet de taux d’inflation élevés.

La ministre des finances, Rachel Reeves, est confrontée à une pression croissante alors qu’elle prépare son prochain budget pour le 30 octobre. Bien que des augmentations d’impôts soient prévues, Mme Reeves a exclu d’augmenter l’impôt sur le revenu, l’impôt sur les sociétés ou l’impôt sur la valeur ajoutée. Les options pour améliorer les services publics et stimuler l’investissement sont donc limitées.

Les défis à relever avant le budget

Si l’on exclut les avoirs de la Banque d’Angleterre, la dette britannique en tant que part de l’économie a atteint 92 pour cent, un autre record.

Les chiffres du mois d’août soulignent les défis financiers auxquels la chancelière doit faire face avant son budget. Les emprunts sur les cinq premiers mois de l’exercice 2024/25 s’élèvent à 64,1 milliards de livres, dépassant d’environ 6 milliards de livres les prévisions de mars de l’Office for Budget Responsibility (OBR). Notamment, chacun des quatre derniers mois a fait état d’un déficit supérieur aux projections de l’OBR.

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