Principaux renseignements
- Les taux de dépression varient à travers l’Europe, l’Europe de l’Ouest et du Nord affichant les taux les plus élevés.
- Les femmes sont toujours plus vulnérables à la dépression que les hommes, quel que soit l’endroit où elles vivent.
- L’impact de l’âge sur la prévalence du syndrome dépressif varie considérablement à travers l’Europe, atteignant son maximum à des âges différents selon les régions.
Environ 6 pour cent des Européens souffrent de syndromes dépressifs, avec des variations importantes en fonction de la région et de l’âge. L’Europe de l’Ouest et du Nord présente les taux les plus élevés, atteignant 11 pour cent en France, le pays le plus touché du continent, et 10 pour cent en Suède. À l’inverse, les pays d’Europe du Sud et de l’Est affichent des taux plus faibles, la Serbie et Chypre n’enregistrant que 2 pour cent. Quel que soit le lieu, les femmes se montrent toujours plus vulnérables à la dépression que les hommes, selon une enquête de la Drees, l’organisme officiel français chargé des statistiques, de la recherche et de l’évaluation dans les domaines de la santé, de l’action sociale et de l’emploi.
L’impact de l’âge sur la prévalence du syndrome dépressif varie considérablement en Europe. Dans les régions du Sud et de l’Est, la prévalence chez les 15-24 ans est notablement faible, augmentant progressivement avec l’âge jusqu’à atteindre son maximum après 70 ans. L’Europe de l’Ouest présente un schéma différent, avec des taux élevés dans toutes les tranches d’âge, qui culminent entre 45 et 59 ans avant de diminuer légèrement vers 60-69 ans, ce qui coïncide avec l’âge de la retraite, pour augmenter à nouveau à 70 ans. L’Europe du Nord présente la prévalence la plus élevée chez les 15-24 ans, qui diminue progressivement jusqu’à atteindre 70 ans.
Les facteurs de risque de la dépression
Cette étude se concentre sur deux groupes d’âge spécifiques : les jeunes adultes (15-24 ans) et les seniors (70 ans ou plus), dans le but de comprendre les personnes touchées par la dépression et d’identifier les facteurs de risque associés. Les résultats soulignent les effets protecteurs d’une bonne santé et d’un soutien social solide pour les deux groupes d’âge. Cependant, d’autres facteurs de risque diffèrent en fonction de l’âge.
Pour les personnes âgées, le veuvage augmente considérablement le risque de dépression, en particulier pour les femmes d’Europe de l’Est. Notamment, les personnes âgées d’Europe du Nord bénéficient généralement d’un meilleur soutien médical et social, ce qui atténue leur vulnérabilité face à la perte d’un partenaire. Le revenu a un impact limité sur la prévalence de la dépression chez les personnes âgées, sauf en Europe du Sud, où les personnes âgées à faible revenu sont souvent en moins bonne santé, plus isolées socialement et plus susceptibles d’être veuves.
Jeunes adultes
Chez les jeunes adultes, l’inactivité joue un rôle crucial, mais uniquement dans les pays d’Europe occidentale et septentrionale. Le niveau de revenu ne semble pas être un déterminant significatif de la dépression dans cette tranche d’âge.