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Principaux renseignements
- La croissance économique du Royaume-Uni s’est ralentie pour atteindre à peine 0,1 pour cent entre juillet et septembre, en raison de l’incertitude entourant le budget annoncé.
- Les entreprises ont critiqué les augmentations d’impôts prévues dans le budget, évoquant une hausse potentielle des prix pour les consommateurs et une diminution de la création d’emplois.
- Les économistes suggèrent que les inquiétudes entourant le budget d’octobre ont influencé le comportement des entreprises et des consommateurs, entraînant un ralentissement de la prise de décision.
L’expansion économique au Royaume-Uni au cours de la période de juillet à septembre a été minime, s’établissant à seulement 0,1 pour cent. Cette faible croissance a été attribuée à l’incertitude entourant le budget récemment annoncé, qui a suscité des inquiétudes parmi les entreprises. La chancelière, Rachel Reeves, a exprimé son mécontentement face à ces chiffres, qui marquent les trois premiers mois de son mandat à la tête du Trésor.
Les entreprises réagissent
Les entreprises ont critiqué les augmentations d’impôts prévues dans le budget, estimant qu’elles entraîneront inévitablement une hausse des prix pour les consommateurs et une diminution de la création d’emplois. Plusieurs entreprises de premier plan, dont Marks & Spencer, Sainsbury’s et JD Sports, ont fait part de leur intention d’augmenter leurs prix en raison de ces changements.
Le taux de croissance n’a pas répondu aux attentes et représente un ralentissement significatif par rapport à l’expansion de 0,5 pour cent observée entre avril et juin. Les économistes suggèrent que les inquiétudes entourant le budget d’octobre ont influencé le comportement des entreprises et des consommateurs. Ben Jones, l’économiste en chef du groupe d’affaires CBI, a fait état de nombreux rapports faisant état d’un « ralentissement de la prise de décision » avant l’annonce du budget.
Perspectives économiques
Ruth Gregory, économiste en chef adjointe pour le Royaume-Uni chez Capital Economics, s’est fait l’écho de ce sentiment, notant que l’économie possède actuellement « un peu moins d’élan » que ce qui avait été évalué précédemment. Elle souligne que l’économie n’a progressé que pendant deux des six derniers mois. Toutefois, elle reste optimiste, déclarant que « cela ne signifie pas que le Royaume-Uni est à la veille d’une nouvelle récession ».
La plupart des économistes, des décideurs politiques et des chefs d’entreprise aspirent à une trajectoire de croissance économique régulière. Cela se traduit généralement par une augmentation des dépenses de consommation, la création d’emplois, une hausse des recettes fiscales et une augmentation des salaires pour les travailleurs.
Réponse du chancelier
En réponse à ces chiffres, la chancelière a souligné son engagement à atteindre « une croissance plus forte, plus tôt, et ressentie par les familles à travers le pays ». De son côté, le Shadow Chancellor, Mel Stride, a attribué le ralentissement significatif de la croissance aux politiques du Labour. Il a exhorté le gouvernement à prendre des mesures immédiates avant que les promesses non tenues ne se traduisent par de nouvelles hausses d’impôts.
Andy Crisp, gérant du restaurant Vapiano à Manchester, a observé une légère décélération avant le budget du chancelier Reeves. Malgré une fin d’été en fanfare, avec des ventes dépassant de 2 à 3 pour cent celles de l’année précédente, M. Crisp a constaté une baisse de la fréquentation la semaine précédant l’annonce du budget.
Performance de l’industrie
Selon l’Office des statistiques nationales (ONS), la croissance de la plupart des industries est restée modérée au cours de la période de juillet à septembre. Le ralentissement du secteur des services, qui constitue la partie dominante de l’économie britannique et englobe des entreprises telles que les magasins de détail, les bars et les restaurants, a joué un rôle important. Ce secteur a connu une croissance minimale de 0,1 pour cent sur trois mois et n’a enregistré aucune croissance en septembre.
En octobre, le chancelier Reeves a présenté son « budget pour la croissance ». Toutefois, le prévisionniste économique indépendant du gouvernement, l’Office for Budget Responsibility, a prévu que ces mesures ne donneraient qu’un « coup de pouce temporaire » à l’économie britannique. Il a prédit que la taille globale de l’économie resterait largement inchangée dans cinq ans par rapport à son estimation précédente.
Plans futurs
Par ailleurs, la chancelière Reeves a annoncé des plans de restructuration du secteur des pensions dans le but de stimuler les investissements dans les entreprises et les infrastructures britanniques. Elle a également demandé aux régulateurs britanniques de donner la priorité à la croissance en tant qu’objectif clé pour stimuler l’expansion économique. Selon elle, « le Royaume-Uni a réglementé pour le risque, mais pas pour la croissance ».
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