La Crimée en Russie ? Apple se plie à la loi russe

Apple indique la Crimée en Russie sur ses applications. Pourtant, l’annexion de 2014 n’est pas reconnue par les autres pays.

L’opération d’invasion de la Crimée lancée en 2014 par la Russie lui a valu d’être exclue du G7. Pour les organisations internationales, ce territoire de la Mer Noire n’appartient pas à la Russie. Une vision que ne partage pas Vladimir Poutine, qui se voit déjà régner sur la région de Sébastopol. Une vision partagée par Apple, si l’on s’en réfère aux applications Plans et Météo du groupe.

Le propos est rapporté par la BBC. Lorsque vous êtes en territoire russe et que vous cherchez à vous rendre en Crimée avec l’app Plans, le territoire est référencé comme russe. Un constat identique si vous vous inquiétez de du temps sur les rives de la Mer Noire via Météo.

Une indication qui va à l’encontre des conventions internationales. Faites le test chez vous. Les applications Apple se font plus pudiques et se contentent d’indiquer le nom de ville, sans indication de pays ni même de région.

Se plier à la constitution russe

Le détail n’a rien d’anodin et consacre une victoire pour la Russie au terme d’une négociation avec Apple, selon la BBC. Initialement, Apple souhaitait une indication neutre, à l’instar de ce que l’on voit chez nous. Simple mention de la ville, pas de trace de la région ni du pays d’appartenance. Mais la Douma (le Parlement russe) entendait bien appliquer sa conception de la géographie. Pour le président du comité sécurité, Vasily Piskaryov, Apple doit s’adapter à la législation russe, et donc reconnaître la Crimée comme faisant partie de la Russie. Le contraire aurait été perçu comme une offense à l’intégrité russe, aurait-il déclaré à la presse.

Une pression qui a visiblement payé.

En précédent en Chine

Début octobre, la firme à la pomme avait cédé aux pressions du gouvernement chinois. Ce dernier demandait la suppression du drapeau de Taïwan de la liste des Emoji. La décision ne concernait que les utilisateurs de HongKong et de Macao, en proie à une vague de contestations sans précédent.

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