Principaux renseignements
- Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a été destitué pour avoir décrété la loi martiale.
- La destitution du président en exercice Han Duck-soo a été adoptée par 192 voix, au milieu de scènes houleuses au parlement.
- L’instabilité politique a fait chuter le won sud-coréen par rapport au dollar américain, ce qui a pesé sur l’économie.
La Corée du Sud a connu cette semaine une agitation politique sans précédent, le président par intérim Han Duck-soo et le président suspendu Yoon Suk Yeol étant tous deux visés par une procédure de destitution. La crise découle de la déclaration controversée de Yoon sur la loi martiale au début du mois de décembre, une décision rapidement condamnée par le parlement et finalement annulée.
La tentative de M. Yoon d’imposer la loi martiale a déclenché sa mise en accusation par les législateurs, qui ont invoqué ses actions comme motif de révocation. La Cour constitutionnelle dispose à présent de six mois pour décider de révoquer définitivement M. Yoon ou de le réintégrer dans ses fonctions. Toutefois, la Cour risque de se trouver dans une impasse, car seuls six de ses neuf juges siègent actuellement.
Procédure de destitution contre Han Duck-soo
Pour ajouter à la complexité de la situation, le président en exercice Han Duck-soo s’est retrouvé au cœur d’une controverse lorsque les législateurs de l’opposition l’ont accusé de faire obstruction à la procédure de destitution en refusant de nommer trois juges à la Cour constitutionnelle. Ces accusations ont abouti au dépôt d’une motion de destitution par le parti démocratique, qui détient la majorité parlementaire. La motion a été adoptée avec 192 voix sur 300, au milieu de scènes houleuses.
Impact sur l’économie de la Corée du Sud
L’instabilité politique a eu un impact significatif sur l’économie de la Corée du Sud. Le won a chuté à son niveau le plus bas depuis près de 16 ans par rapport au dollar américain, alimenté par les inquiétudes des investisseurs. Le ministre des finances, Choi Sang-mok, qui pourrait devenir président par intérim si la destitution de M. Han était confirmée, a appelé à la stabilité, avertissant que l’incertitude persistante pèserait encore plus sur l’économie.
Composition de la Cour constitutionnelle
La composition de la Cour constitutionnelle est devenue une question centrale dans la crise. Avec seulement six juges actuellement en fonction, les législateurs de l’opposition demandent à Han d’approuver trois nominations pour garantir un procès équitable à Yoon. Cependant, Han insiste sur le fait que de telles nominations requièrent un accord bipartisan, s’opposant ainsi à l’exercice d’un pouvoir présidentiel exclusif.
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