La contraction de l’activité manufacturière dans la zone euro est plus profonde qu’initialement estimée


Principaux renseignements

  • L’indice des directeurs d’achat (PMI) de l’industrie manufacturière de la zone euro s’est établi à 45,1, soit un niveau inférieur à l’estimation initiale.
  • Le mois de décembre a été marqué par une nouvelle baisse des nouvelles commandes et de la production, bien que la confiance des entreprises ait atteint son niveau le plus élevé depuis quatre mois.
  • Les principales économies de la zone euro ont continué à éprouver des difficultés, l’Allemagne enregistrant un plus bas de trois mois à 42,5, la France tombant à un plus bas de 55 mois à 41,9, et l’Italie ne montrant qu’une légère amélioration à 46,2.

Le secteur manufacturier de la zone euro a connu une contraction plus importante que prévu en décembre, selon les chiffres révisés de S&P Global et HCOB. La lecture finale de l’indice des directeurs d’achat (PMI) de l’industrie manufacturière de la zone euro s’est établie à 45,1, ce qui est inférieur à l’estimation initiale de 45,2 publiée deux semaines auparavant. C’est la 30e fois consécutive que l’indice est inférieur à 50,0, ce qui signifie plus de deux ans de déclin continu de l’activité manufacturière dans la région.

Le mois de décembre a été marqué par une nouvelle baisse des nouvelles commandes et de la production, bien que la confiance des entreprises ait atteint son niveau le plus élevé depuis quatre mois. L’enquête a révélé des réductions significatives des activités d’achat et des stocks d’intrants tout au long du mois de décembre. Les principales économies de la zone euro ont continué à éprouver des difficultés, l’Allemagne enregistrant un plus bas de trois mois à 42,5, la France tombant à un plus bas de 55 mois à 41,9, et l’Italie ne montrant qu’une légère amélioration à 46,2.

Les experts s’expriment

Les experts soulignent la tendance persistante à la baisse dans le secteur. Les analystes soulignent que les nouvelles commandes ont connu des baisses encore plus marquées par rapport aux deux mois précédents, ce qui réduit toute anticipation d’une reprise rapide. Un indicateur clé de la reprise industrielle serait la reprise de la reconstitution des stocks de biens intermédiaires par les entreprises, mais le mois de décembre n’a pas démontré cette reprise.

Les pertes d’emploi ont persisté dans l’ensemble de la zone euro en décembre, les réductions restant importantes malgré une légère modération. Cette tendance devrait se poursuivre car les entreprises prennent des mesures de restructuration dans un contexte de faible activité industrielle. Malgré ces défis, l’Espagne est apparue comme une exception positive, enregistrant une hausse de son indice PMI à 53,3, ce qui indique une expansion robuste.

Variations régionales

La résistance relative de l’Espagne peut être attribuée à sa dépendance limitée à l’égard de la Chine en matière d’exportations (2 pour cent) et à l’avantage que lui confèrent ses coûts énergétiques moins élevés, ce qui lui a permis de mieux surmonter la crise industrielle que ses homologues. Toutefois, la contribution de l’Espagne au PIB de la zone euro (12 pour cent) est insuffisante pour contrebalancer la récession industrielle généralisée. La Grèce a également fait preuve de croissance avec un indice PMI de 53,2, le plus élevé depuis cinq mois.

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