La Chine s’attaque à Starlink avec une nouvelle constellation de satellites

Une nouvelle entreprise chinoise, soutenue par l’État, se lance sur le marché de l’Internet spatial. L’objectif : proposer une couverture Internet mondiale grâce à des constellations de satellites.

L’actualité : l’entreprise Shanghai Spacecom Satellite Technology vient de lancer son premier lot de satellites Internet dans l’espace. La première phase du projet prévoit le lancement de 648 satellites dans l’espace d’ici 2025.  

  • À terme, la « Constellation aux Mille Voiles » devrait comptabiliser pas moins de 15.000 satellites en orbite terrestre basse d’ici à la fin de la décennie.
  • Le premier lancement, opéré par une fusée porteuse Longue Marche 6A depuis le centre de lancement de Taiyuan, dans la province du Shanxi, au nord du pays, comprenait 18 satellites.

La Chine se protège des menaces extérieures

Zoom arrière : Avec ce projet encadré par Pékin, qualifié de « version chinoise de Starlink » par les médias locaux, la Chine réaffirme ses ambitions spatiales.

  • La Constellation des Mille Voiles est l’un des trois grands réseaux satellites prévus dans le pays et soutenus par Pékin.
  • L’implication de l’État n’est que la manifestation de la récente initiative du gouvernement central visant à impliquer le secteur privé dans ses objectifs scientifiques et technologiques.
  • L’idée étant de créer des versions de technologies et d’infrastructures vitales, afin de rendre ses industries autonomes et protégées contre d’éventuelles influences ou pressions étrangères.
    • Pékin s’est déjà attelé à proposer une alternative au GPS américain en mettant en place son propre système de navigation mondiale, avec le réseau BeiDou achevé en 2020.
    • Ici, l’objectif est surtout de concurrencer Starlink, l’entreprise américaine d’Elon Musk numéro un sur le marché de l’Internet spatial. L’entreprise comptabilise déjà plus de 6.000 satellites en orbite terrestre basse et prévoit, à terme, d’en comptabiliser 42.000.
      • L’autre grand projet de ce type, OneWeb, appartient à la société européenne Eutelsat et en comptabilise 10 fois moins environ.
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