Principaux renseignements
- Le barrage proposé produira trois fois plus d’énergie que le barrage des Trois Gorges, qui est actuellement le plus grand du monde.
- Des inquiétudes ont été exprimées quant au déplacement des communautés locales et aux modifications importantes du paysage naturel.
- La Chine maintient qu’elle a le droit de construire des barrages sur le fleuve, mais des défis environnementaux et techniques subsistent.
Contexte et approbation
La Chine a reçu l’autorisation de construire le plus grand barrage hydroélectrique du monde au Tibet, un projet qui suscite à la fois enthousiasme et appréhension. Prévu pour produire trois fois plus d’énergie que le barrage des Trois Gorges, actuellement le plus grand du monde, le barrage sera situé sur le cours inférieur du fleuve Yarlung Tsangpo. C’est ce que rapporte la BBC.
Concernations et critiques
Les partisans du projet soulignent sa capacité à stimuler la prospérité locale et à faire progresser les objectifs de neutralité climatique de Pékin, en mettant l’accent sur sa sécurité et son engagement en faveur de la protection de l’environnement. Toutefois, les organisations de défense des droits de l’homme et les experts expriment des inquiétudes quant aux ramifications potentielles du projet. Ils craignent le déplacement des communautés locales et des modifications importantes du paysage naturel, ce qui pourrait endommager les écosystèmes déjà riches et diversifiés du plateau tibétain.
Contexte historique et tensions
Ce projet s’inscrit dans la lignée de la construction de barrages au Tibet par la Chine, une région sous le contrôle de Pékin depuis les années 1950. Les critiques considèrent ces barrages comme un nouvel exemple d’exploitation des Tibétains et de leurs terres. Les tensions se sont exacerbées ces dernières années, les manifestations contre les projets hydroélectriques ayant été réprimées par des arrestations, des passages à tabac et des blessures.
Concertations sur les déplacements de population et l’impact environnemental
Si les autorités chinoises affirment que le barrage du Yarlung Tsangpo n’aura pas d’impact significatif sur l’environnement, elles n’ont pas révélé le nombre de personnes susceptibles d’être déplacées. Ce projet, qui nécessite au moins quatre grands tunnels à travers la montagne Namcha Barwa pour détourner le cours du Yarlung Tsangpo, le plus long fleuve du Tibet, soulève d’autres inquiétudes.
Politique régionale et contre-mesures
Le contrôle de ce fleuve transfrontalier, qui coule vers le sud en Inde et au Bangladesh, pourrait permettre à la Chine d’exercer une influence sur les économies régionales. L’Inde a réagi en explorant son propre projet de grand barrage hydroélectrique comme contre-mesure pour atténuer les effets potentiels du développement chinois.
La position de la Chine et les défis techniques
La Chine maintient qu’elle a le droit de construire des barrages sur le fleuve et qu’elle a pris en compte les impacts en aval. Le Yarlung Tsangpo offre un immense potentiel hydroélectrique en raison de sa topographie spectaculaire, mais présente également des défis d’ingénierie importants.
Ce projet ambitieux, situé à la limite d’une plaque tectonique sujette aux tremblements de terre, pourrait exacerber les risques de glissement de terrain, ce qui constituerait une menace à la fois pour la construction et pour les communautés environnantes. Ce projet, dont le coût est estimé à plus de mille milliards de yuans, est le projet hydroélectrique le plus vaste et le plus ambitieux de la Chine à ce jour.
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