Principaux renseignements
- La Commission pour la protection de la concurrence (CPC) enquête sur les prix des produits pharmaceutiques avant l’adoption de l’euro.
- L’enquête vise à répondre aux préoccupations liées à l’inflation et à la manipulation potentielle des prix sur le marché.
- Les partis populistes proposent des plafonds de prix pour les biens essentiels, y compris les médicaments.
Les autorités bulgares examinent le marché pharmaceutique quelques mois avant l’adoption de l’euro par le pays, prévue le 1er janvier 2026. Cette décision vise à lutter contre les problèmes d’inflation liés au passage à la nouvelle monnaie. Les partis populistes réclament un contrôle des prix des biens et services essentiels, notamment des médicaments.
Inquiétudes croissantes sur les prix des médicaments
La Commission pour la protection de la concurrence (CPC) a envoyé des questionnaires à de nombreuses entreprises pharmaceutiques dans le cadre d’une enquête plus large sur la dynamique du marché et la manipulation potentielle des prix. Une enquête similaire a déjà été menée plus tôt cette année dans le secteur alimentaire, en raison des mêmes préoccupations concernant l’introduction de l’euro et son impact sur les ménages.
Le président du CPC, Rossen Karadimov, a déclaré que les produits pharmaceutiques représentaient une part importante des dépenses des ménages, ce qui a incité la Commission à envisager des mesures politiques visant à réduire les dépenses des ménages après avoir recueilli des données.
Réaction de l’industrie pharmaceutique
L’industrie pharmaceutique a toutefois émis des réserves quant aux données utilisées et à l’impact potentiel de l’enquête. Dimitar Marinov, président de l’Union pharmaceutique bulgare, s’est interrogé sur la source du chiffre de 36 pour cent des dépenses cité par le CPC. Il a également souligné qu’une précédente analyse sectorielle menée par le CPC en 2014 n’avait abouti à aucun résultat tangible.
Les législateurs des partis d’opposition populistes Velichie et MECH, ainsi que le parti socialiste bulgare pro-russe, ont proposé un projet de loi visant à plafonner les prix dans divers secteurs, y compris les médicaments en vente libre. C’est ce qu’annonce Euroactiv. Les experts estiment que la probabilité d’une hausse des prix dans le secteur pharmaceutique est minime en raison de la réglementation stricte de la Bulgarie en matière de fixation des prix des médicaments. (jv)

