La bourse israélienne et le shekel se maintiennent bien ; le reste de l’économie glisse

L’économie israélienne est sérieusement perturbée par la guerre contre le Hamas, entraînant de grandes perturbations dans plusieurs secteurs.

Pourquoi est-ce important ?

Les conséquences économiques sont cruciales ; elles affectent non seulement les marchés financiers, mais aussi la vie quotidienne des gens à travers la mobilisation des travailleurs et les hausses de prix.

Dans l’actualité : la bourse israélienne et le shekel se sont bien rétablis après une courte baisse au début de la guerre. Le danger pour l’économie vient d’ailleurs. L’économie israélienne, qui était proche du plein emploi avant le conflit avec un taux de chômage de seulement un peu plus de 3 %, est maintenant confrontée à des pénuries de main-d’œuvre.

Une guerre qui, sur six mois, coûterait 10 % du PIB

Zoom sur la situation : la mobilisation d’environ 360.000 réservistes et la perte de travailleurs étrangers, y compris 140.000 travailleurs palestiniens, a paralysé de nombreuses entreprises.

  • Le secteur technologique connaît de graves problèmes opérationnels, avec une réduction de 20-30 % du personnel dans les entreprises technologiques.
  • Le secteur touristique subit une baisse de 76 % des voyageurs entrants, ce qui marque un retour au niveau de la pandémie.
  • Il y a ensuite la baisse des dépenses des consommateurs. Avec une diminution de 10-20 % des transactions par carte de crédit depuis le début des opérations militaires.
  • Une autre conséquence des interruptions d’approvisionnement, c’est la hausse des prix.
    • Moody’s s’attend à ce que l’inflation atteigne 6,8 % en 2024, après 4 % en 2023. Un coup dur pour le pouvoir d’achat.
  • Les déficits publics atteignent 7-10 % du PIB. Avec une augmentation de la dette prévue de 50 milliards de dollars, soit 10 % du PIB, si la guerre dure six mois.

Israël s’est construit en temps de guerre

Vue d’ensemble : l’économie israélienne ne pourra pas éviter une récession d’ici la fin de cette année ou le début de 2024. Les développements futurs dépendront de la durée du conflit.

  • Israël peut compter sur un soutien considérable des États-Unis pour couvrir ces coûts, y compris 14,3 milliards de dollars d’aide d’urgence et 3,8 milliards de dollars d’aide annuelle. Cela pourrait couvrir plus d’un tiers des coûts totaux d’un conflit de six mois.
  • Israël dispose également de réserves de devises étrangères importantes et avait une faible dette avant le conflit.
  • Bien que l’économie israélienne souffrira inévitablement de l’impact économique grave de la guerre, le pays a montré par le passé sa résilience. En tant qu’économie construite pour les temps de guerre, elle sait comment fonctionner durant les guerres et se rétablir par la suite.

MB

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