La BNB et le Bureau du plan: la Belgique part sur une chute de 8% du PIB

Le PIB belge pourrait se contracter de 8% en 2020, selon un scénario de la Banque Nationale (BNB) et du Bureau fédéral du plan établi dans le cadre de la crise sanitaire du Covid-19. Il a été présenté mercredi lors d’une conférence de presse en ligne.

Le scénario établi par la BNB et le BFP prend en compte plusieurs éléments comme des mesures de confinement de sept semaines avec une perte d’un tiers de la valeur ajoutée du secteur privé, une période de reprise graduelle sur neuf mois et des bénéficiaires du chômage temporaire à temps plein.

En termes politiques, seules les décisions sur le chômage temporaire et les droits passerelle ont été retenues. Selon le scénario, le PIB reculerait de 8% en 2020 avec un recul de -4% au premier trimestre et -15% au deuxième trimestre, « suivi d’une reprise vigoureuse dans la deuxième moitié de l’année, mais insuffisante pour compenser la perte initiale. La continuation de cette reprise doperait mécaniquement la croissance en 2021 (+8,6%) ».

« Notre scénario prévoit un déficit de -7,5% en 2020 et un endettement de 115%« , souligne Philippe Donnay, commissaire au Plan.

Par rapport au scénario sans crise, la perte cumulée du PIB se chiffrerait à près de 30 milliards d’euros à la fin juin 2020, 45 milliards à la fin décembre et près de 60 milliards à la fin 2021.

De manière plus positive…

« Après une année 2020 très difficile, notre pays pourrait enregistrer une reprise relativement rapide à condition de pouvoir compter sur l’accompagnement et le soutien nécessaires.

Les effets négatifs sont certes graves, mais ils sont à la fois temporaires et exceptionnels », tempèrent la BNB et le BFP.

« L’infrastructure économique n’a pas encore été touchée. Lorsque la pandémie aura été maîtrisée et que les autorités sanitaires auront donné leur feu vert, l’activité économique normale pourra progressivement reprendre son cours. Le patrimoine collectif de l’économie belge est en effet demeuré intact. Mais des mesures de soutien resteront nécessaires durant cette phase post-pandémie », concluent-ils.

Une reprise à hauteur de 8,6% du PIB est même envisagée. 2020, année perdue ?

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