Le déficit public dans la zone euro s’établissait à 2,2% du PIB au premier trimestre, annonce mercredi Eurostat. Il s’agit du déficit le plus élevé enregistré depuis le deuxième trimestre 2015. Les mesures de confinement mises en place par les États membres dans le cadre de la crise du coronavirus ont pesé. Le déficit en zone euro était d’un demi pour cent au premier trimestre 2019.
Au premier trimestre, les recettes publiques totales se sont établies dans la zone euro à 47% du PIB, en hausse par rapport à 46,4% du PIB au quatrième trimestre 2019. Les dépenses publiques totales dans la zone euro se sont quant à elles établies à 49,2% du PIB, une forte hausse par rapport au trimestre précédent où elles s’élevaient à 47,1%.
L’Office européen des statistiques communiquait également mercredi les chiffres de la dette publique pour le premier trimestre. En zone euro, celle-ci s’établissait à 86,3% du PIB, contre 86,4% à la même période en 2019. « L’impact des mesures de confinement ainsi que les réponses politiques à celles-ci ne devraient se matérialiser pleinement par une augmentation des besoins de financement qu’au deuxième trimestre 2020 », prédit Eurostat.
Les ratios les plus élevés de la dette publique par rapport au PIB à la fin du premier trimestre ont été enregistrés en Grèce (176,7%), en Italie (137,6%) au Portugal (120,0%), en Belgique (104,4%) et en France (101,2%) et les plus faibles en Estonie (8,9%), en Bulgarie (20,3%) et au Luxembourg (22,3%).
Situation belge
La Belgique affichait un déficit public de 6% de son PIB, contre 2% au premier trimestre 2019.
Au premier trimestre 2019, la Belgique affichait un ratio légèrement moins élevé de 103,2% du PIB, à 478 milliards d’euros, contre 104,4% aujourd’hui. Mais le Comité de monitoring envisage un scénario bien pire avec un ratio dette publique/PIB autour des 120% pour la fin 2020.