Principaux renseignements
- Les États-Unis sont le quatrième partenaire commercial de la Belgique, représentant 7,5 pour cent des exportations totales d’une valeur de 33 milliards d’euros.
- Une guerre commerciale avec les États-Unis pourrait réduire la croissance économique de la Belgique de 0,11 pour cent la première année et de 0,69 pour cent à long terme.
- L’UE devrait adopter une position ferme face aux droits de douane américains potentiels, car une réponse unifiée montrera que l’UE n’est pas vulnérable.
Le Premier ministre belge, Bart De Wever, s’est dit préoccupé par les droits de douane américains potentiels, soulignant l’impact significatif sur le marché d’exportation de la Belgique. Les États-Unis sont le quatrième partenaire commercial de la Belgique et représentent 7,5 pour cent de ses exportations totales, d’une valeur de 33 milliards d’euros. De Wever a souligné l’importance de ce marché, en particulier pour les secteurs pharmaceutique et chimique de la Belgique.
Les analystes économiques préviennent qu’une guerre commerciale avec les États-Unis pourrait avoir des conséquences néfastes pour l’économie belge. Les calculs de la banque ING prévoient une réduction de la croissance économique de 0,11 pour cent la première année et de 0,69 pour cent à long terme. La nature interconnectée des chaînes de valeur mondiales signifie qu’une part importante des exportations de la Belgique vers les États-Unis incorpore de la valeur ajoutée provenant d’autres pays.
L’impact sur des secteurs spécifiques
Les secteurs tels que les produits chimiques, les produits pharmaceutiques et les produits alimentaires ont une valeur intérieure plus élevée que les industries qui dépendent des matières premières étrangères. Le secteur automobile illustre cette complexité, car les pièces fabriquées en Belgique mais assemblées dans des véhicules en Allemagne contribuent à l’exposition globale de la Belgique au marché américain.
De Wever a insisté sur la nécessité d’adopter une position ferme face aux éventuels droits de douane américains, déclarant que l’UE ne devait pas être perçue comme vulnérable. Il a toutefois reconnu l’incertitude entourant la situation et son impact sur les décisions d’investissement. Cette incertitude prolongée pourrait peser davantage sur l’économie belge, qui est déjà confrontée à des défis liés à une croissance lente.
Réponse européenne
Le ministre allemand de l’économie, Robert Habeck, a appelé à une réponse européenne unifiée aux droits de douane américains, soulignant la force du marché unique de l’UE comme levier dans les négociations. La France, en collaboration avec l’UE, prépare des mesures tarifaires de rétorsion visant l’aluminium et l’acier dans un premier temps, puis une gamme plus large de produits à la fin du mois d’avril.
Le ministre britannique des affaires, Jonathan Reynolds, s’est dit préoccupé par l’impact potentiel des droits de douane américains sur le commerce mondial, les qualifiant de « menace » pour l’économie britannique. Il a souligné l’importance de maintenir des relations commerciales mondiales stables afin d’atténuer les conséquences négatives.
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