La Belgique est le premier pays à imposer une quarantaine aux personnes infectées par la variole du singe

Le nombre de cas de variole du singe, également appelée monkeypox, ne cesse de grimper. Chez nous, au moins trois cas ont été recensés. Un chiffre qui pourrait évoluer dans les jours à venir. Pour éviter cela, la Belgique impose désormais une quarantaine de 21 jours à celles et ceux qui présente des symptômes.

Alors que le chapitre coronavirus n’est pas encore totalement terminé, un autre virus se propage un peu partout dans le monde. À l’heure actuelle, une centaine de cas de variole du singe ont été recensés dans une douzaine de pays, notamment en Belgique et en France, mais aussi aux États-Unis et en Australie. Une diffusion qui rappelle évidemment celle du coronavirus, qui est rapidement devenue hors de contrôle. Cette fois-ci, la Belgique ne compte pas refaire les mêmes erreurs et réagit : une quarantaine obligatoire de 21 jours est imposée aux patients atteints de monkeypox.

Une première à l’échelle mondiale

Notre plat pays est le premier à appliquer une telle politique pour tenter d’éviter une épidémie de variole du singe sur son territoire, alors que le virus se propage dans le monde, souligne CNBC.

Pour l’instant, l’obligation de quarantaine ne s’applique qu’aux patients présentant une infection confirmée. Les personnes ayant eu un contact étroit avec eux ne sont pas tenues de s’isoler, contrairement au Royaume-Uni qui préconise un auto-isolement pendant 21 jours. Les autorités belges les encouragent cependant à rester vigilants et à éviter les contacts avec des personnes vulnérables.

Monkeypox, un nouveau virus ?

La variole du singe n’est pas soudainement apparue. Cette maladie existe depuis un moment déjà, et ce, de manière endémique en Afrique. Comme son nom l’indique, elle fait partie de la famille des varioles et ses symptômes se caractérisent par des éruptions cutanées, de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires, des gonflements et des maux de dos.

Elle est cependant moins grave que la variole « standard ». Son taux de mortalité est d’environ 15 % en Afrique, mais dans les pays où le système de santé est mieux développé, son taux pourrait être bien inférieur.

« Sur la base des informations actuellement disponibles, des cas ont été principalement mais pas exclusivement identifiés parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) cherchant des soins dans des cliniques de soins primaires et de santé sexuelle », a indiqué l’OMS sur son site.

Le début d’une nouvelle pandémie ?

Les experts de la santé s’inquiètent de la propagation du virus en dehors du continent africain. D’autant plus qu’aucun lien avec des voyages en provenance de pays africains endémiques n’a été trouvé, ce qui est inhabituel pour la maladie qui se propage généralement par contact d’homme à homme ou d’homme à animal.

L’émergence de cas dans une douzaine de pays sans lien évident est inquiétante pour les experts de la santé qui estiment qu’une épidémie plus large est à craindre, notamment dans les zones urbaines.

« La vérité est que nous ne savons pas ce que c’est et donc à quel point cela va être grave. Mais il est probable que nous allons voir plus de cas », a déclaré Seth Berkley, PDG de l’alliance mondiale des vaccins Gavi, à CNBC.

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