La Banque centrale européenne a décidé jeudi de renforcer et de prolonger son principal programme d’urgence destiné à soutenir l’économie de la zone euro face à la crise du coronavirus, a annoncé un porte-parole de l’institution.
Le programme de rachat de dette publique et privée baptisé « PEPP », introduit mi-mars, va voir son enveloppe augmenter de 500 milliards d’euros atteignant un total de 1.850 milliards d’euros et va être prolongé jusqu’à « au moins mars 2022 », au lieu de juin 2021.
La Banque centrale européenne a aussi maintenu jeudi ses taux à leur plus bas historique, a annoncé une porte-parole de l’institution monétaire alors que l’Europe est frappé par la deuxième vague de la pandémie de coronavirus.
Le principal taux d’intérêt a été maintenu à zéro, tandis que les banques se verront appliquer un prélèvement de 0,50% sur une partie de leurs dépôts excédentaires, a précisé la BCE, alors que « l’incertitude, notamment liée à l’évolution de la pandémie et l’arrivé des vaccins, reste élevée ».
Croissance
Enfin, la Banque centrale européenne (BCE) a abaissé jeudi ses prévisions de croissance pour 2021, en raison de la seconde vague de Covid-19, mais s’attend à une reprise plus forte à partir de 2022, a affirmé sa présidente Christine Lagarde lors d’une conférence de presse.
L’institut monétaire de Francfort table sur une croissance du PIB de la zone euro de 3,9% en 2021, 4,2% en 2022 et 2,1% en 2023, après une récession de 7,3% en 2020. En septembre, la BCE tablait sur un rebond de 5% en 2021 et de 3,2% en 2022. La BCE voit l’inflation en zone euro progresser de 0,2% en 2020 jusqu’à 1,4% en 2023, toujours loin de l’objectif d’une inflation « proche mais inférieure à 2% » que cible la BCE, a annoncé jeudi Christine Lagarde.
La Banque centrale a abaissé sa prévision d’inflation pour 2020, précédemment estimée à 0,3%, en raison des conséquences de la pandémie de coronavirus. Les prix devraient progresser très lentement de 1% en 2021 puis 1,1% en 2022.