Comment la zone euro peut-elle mettre fin à sa politique de quantitative easing, ou assouplissement quantitatif sans mettre en péril l’économie ? C’est le débat qui domine aujourd’hui l’ordre du jour des hauts dirigeants de la Banque centrale européenne.
Le quantitative easing (QE) ou assouplissement quantitatif est un terme compliqué pour un concept simple : il s’agit d’un achat à grande échelle de titre de dettes détenus par les banques (bons du trésor,obligations d’entreprises, ou autres), avec ayant pour objectif de réinjecter les liquidités qui sont ainsi transférées aux banques dans l’économie réelle sous la forme de prêts aux entreprises et aux particuliers, afin de déclencher une reprise économique.
Le total de bilan de la BCE s’élève désormais à 41,25 % du PIB de la zone euro
Depuis le début de la politique monétaire flexible de la BCE en 2015, 2431 milliards d’euros ont été injectés dans l’économie de la zone euro. Cela a entraîné une explosion du bilan de la BCE à 4 622 milliards d’euros, soit plus de 41,2 % du PIB de la zone euro, et plus du double des 20 % de la banque centrale américaine (FED).
Au sein de la BCE, dans la perspective de la fin de la Targeted Long Term Refinancing Operation (TLTRO, ou opération ciblée de refinancement de long terme) débutée en 2014, elle tente maintenant de trouver un moyen de maintenir le secteur bancaire européen à flot, en particulier le marché italien.
Une nouvelle vague de prêts bon marché
Apparemment, La BCE pourrait opter pour une nouvelle vague de prêts bon marché au cours des prochains mois. Ce n’est pas encore confirmé, mais une telle mesure devrait minimiser le risque italien et, en même temps, donner de l’oxygène aux banques pour mieux surmonter le ralentissement annoncé.