La BCE met en garde contre un assouplissement des règles bancaires en période d’incertitude géopolitique


Principaux renseignements

  • Selon la BCE, des exigences de fonds propres élevées protègent les banques contre les événements imprévus sans nuire à leur rentabilité à long terme.
  • Les risques géopolitiques peuvent être sous-estimés par les marchés financiers, ce qui peut entraîner des réévaluations soudaines.
  • Les interventions passées visant à atténuer les chocs systémiques pourraient être plus difficiles à répéter en raison des niveaux d’endettement élevés qui limitent le soutien des gouvernements et des banques centrales.

La Banque centrale européenne (BCE) a mis en garde contre un assouplissement des réglementations bancaires en raison de la possibilité d’une sous-estimation des risques géopolitiques. Claudia Buch, responsable de la supervision à la BCE, a exprimé son inquiétude quant au fait que les marchés financiers ne reflètent pas correctement ces risques, ce qui pourrait conduire à des réévaluations soudaines et significatives. C’est ce qu’écrit Reuters.

Conséquences potentielles d’un assouplissement de la réglementation

Buch a fait valoir que des exigences strictes en matière de fonds propres n’entravent pas la rentabilité à long terme des banques. Au contraire, elle a souligné l’importance d’être prêt à faire face à des événements imprévus, surtout si l’on tient compte de la capacité fiscale limitée des nations. Elle a souligné la possibilité que les corrélations traditionnelles entre les perturbations macroéconomiques et le risque de crédit ne se vérifient plus, soulignant ainsi la nécessité d’être vigilant.

Tout en reconnaissant les cas passés où les gouvernements et les banques centrales ont collaboré pour atténuer les chocs systémiques tels que la pandémie ou la crise énergétique déclenchée par la guerre en Ukraine, Buch a mis en garde contre le fait que les niveaux élevés de la dette existante pourraient limiter leur capacité à offrir un soutien similaire lors de crises futures.

Elle a souligné l’absence de pertes généralisées ou de restrictions de crédit dues aux limitations de capital des banques, ce qui renforce l’argument en faveur du maintien de réserves de capital adéquates. La BCE s’est engagée à rationaliser ses activités de surveillance et à évaluer leur efficacité. Toutefois, Buch a souligné la nécessité d’un engagement législatif pour éviter d’affaiblir les cadres réglementaires existants. Elle estime que les réglementations actuelles sont suffisantes et ne nécessitent pas de changements fondamentaux.

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