Comme prévu, la Banque centrale européenne (BCE) maintient ses taux d’intérêt inchangés. C’est la troisième fois consécutive que l’institution monétaire appuie sur le bouton pause.
Principaux renseignements
- La BCE appuie à nouveau sur le bouton pause, laissant son taux directeur à 2 pour cent.
- L’institution monétaire note que l’économie européenne continue de croître malgré un environnement difficile.
- Carsten Brzeski, économiste chez ING, n’exclut pas une baisse des taux d’intérêt en décembre. Il fait notamment référence à l’impact négatif différé des droits de douane américains et au renforcement de l’euro.
Dans l’actualité : la BCE maintient pour la troisième fois consécutive son taux directeur stable à 2 pour cent. La réunion monétaire s’est cette fois-ci tenue à Florence plutôt qu’à Francfort.
- L’institution monétaire souligne que l’inflation est proche de l’objectif de 2 pour cent. Ainsi, les prix à la consommation dans la zone euro ont augmenté de 2,2 pour cent le mois dernier par rapport à l’année précédente.
- L’inflation s’est toutefois accélérée ces derniers mois. Elle s’élevait à 1,9 pour cent en mai, avant d’augmenter légèrement au cours des mois suivants.
- « L’économie a continué de croître malgré un contexte mondial difficile. La robustesse du marché du travail, la solidité du bilan du secteur privé et les baisses de taux d’intérêt antérieures de la BCE restent des sources importantes de résilience », indique un communiqué de presse.
- L’office statistique européen Eurostat a annoncé en début de semaine que l’activité économique avait augmenté de 0,2 pour cent au troisième trimestre, contre 0,1 pour cent au deuxième trimestre. Les économistes n’avaient prévu qu’une croissance de 0,1 pour cent.
- Toutefois, les perspectives restent très incertaines en raison des droits de douane américains et des tensions géopolitiques.
- L’institution monétaire réaffirme sa détermination à stabiliser l’inflation à 2 pour cent (à moyen terme). Elle ne dévoile toutefois pas son jeu. « Nous continuerons à fonder nos décisions sur les données disponibles », déclare la BCE. « Celles-ci seront notamment fondées sur son évaluation des perspectives d’inflation et des risques qui y sont associés à la lumière des données économiques et financières disponibles, ainsi que sur la dynamique de l’inflation sous-jacente et la force de la transmission de la politique monétaire. »
Une baisse des taux d’intérêt en décembre n’est pas exclue
Interprétation : Carsten Brzeski, économiste chez ING, note que la banque centrale se trouve dans une position confortable.
- « Étant donné que les propres prévisions de croissance de la BCE indiquent que l’économie de la zone euro connaîtra une croissance légèrement supérieure à 1 pour cent par an au cours des prochaines années et que l’inflation se stabilisera à 2 pour cent, il n’y a guère de raison de modifier la politique monétaire », explique-t-il.
- Il n’exclut toutefois pas que la banque centrale abaisse encore les taux d’intérêt en décembre. « Il suffit de penser à l’impact négatif différé des droits de douane américains, à la hausse de l’euro, à la politique française ou au ralentissement des mesures de relance budgétaire en Allemagne », explique-t-il. « Si l’un de ces risques baissiers se concrétise, nous pouvons nous attendre à ce que la BCE procède à une ou deux nouvelles baisses des taux d’intérêt. »
- En décembre, la BCE annoncera ses prévisions d’inflation pour 2028. Selon Brzeski, si ces prévisions tombent en dessous de 1,7 pour cent, le risque de nouvelles baisses des taux d’intérêt en 2026 augmentera.
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