Suite à la demande du Premier ministre et du ministre des Finances, la BNB a accepté de prolonger le mandat de Pierre Wunsch, au nom du principe de continuité du service public. À titre temporaire, avant d’être prolongé certainement de manière permanente. Une solution typiquement belge.

• « Le Conseil de régence regrette profondément cette situation. » Dans son communiqué, la BNB fustige d’emblée la non-décision du gouvernement fédéral de reconduire Pierre Wunsch à la tête de la banque centrale.
• Mais le Conseil a donné suite à la demande d’Alexander De Croo et de Vincent Van Peteghem de prolonger les fonctions de Pierre Wunsch « à titre exceptionnel et pour une courte durée », en vertu du principe de continuité du service public. Ce principe est « généralement reconnu pour la jurisprudence et la doctrine belges », se justifie la BNB, face aux craintes juridiques de ce dossier.
• La reconduction de Pierre Wunsch ne pose en fait aucun débat, mais d’autres nominations et décision politiques font l’objet de blocage au sein de la Vivaldi. Bref, un petit jeu politique qui nous a menés dans cette situation ubuesque.
• Une situation qui a conduit à la fin du mandat du gouverneur ce 1er janvier 2024, laissant le poste vacant, alors que le Conseil des gouverneurs de la BCE doit se réunir le 25 janvier.
• « Le Conseil de régence souligne que la situation actuelle est tout à fait exceptionnelle et que cette solution temporaire est sous-optimale », ajoute la Banque centrale dans son communiqué. La BNB attend désormais une réponse rapide du gouvernement fédéral pour clarifier la situation à long terme.
• Une solution n’est toutefois pas attendue pour cette semaine, plusieurs ministres étant toujours en vacances. Les yeux du gouvernement et du Seize sont totalement dirigés vers la présidence tournante de l’UE, qui a débuté.
• La Vivaldi a, elle, déjà des airs d’affaires courantes.