Principaux renseignements
- Selon les prévisions, la croissance économique mondiale devrait rester stable à 2,7 pour cent en 2025 et 2026.
- Les économies en développement ont connu des taux de croissance en baisse, passant d’une moyenne de 5,9 pour cent par an dans les années 2000 à 3,5 pour cent dans les années 2020.
- Les pays les plus pauvres, définis comme ceux dont les revenus annuels sont inférieurs à 1 145 dollars par personne, devraient connaître un modeste rebond à 3,8 pour cent de croissance à la fois en 2025 et en 2026.
Un tableau mitigé
La croissance économique mondiale devrait rester constante à 2,7 pour cent pour les années 2025 et 2026. Cette stabilité masque toutefois une réalité préoccupante : la croissance reste historiquement faible, accusant un retard de 0,4 point de pourcentage par rapport à la moyenne observée entre 2010 et 2019. La Banque mondiale attribue cette performance atone aux conséquences persistantes des chocs récents, notamment la pandémie de COVID-19 et l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Inflation et croissance
Malgré ces défis, l’inflation mondiale devrait progressivement diminuer, pour atteindre une moyenne de 2,7 pour cent en 2025 et 2026. Ce ralentissement rapproche l’inflation des objectifs de nombreuses banques centrales. Les économies en développement sont toutefois confrontées à une trajectoire plus difficile. Alors que la croissance est prévue à 4,1 pour cent en 2024, elle devrait baisser légèrement pour atteindre 4 pour cent en 2026. Ce taux n’est pas à la hauteur de ce qui est nécessaire pour réduire la pauvreté et atteindre des objectifs de développement plus larges.
Diminution des taux dans les pays en développement
La Banque mondiale met en évidence une tendance préoccupante : les économies en développement connaissent des taux de croissance en baisse depuis des années, passant d’une moyenne de 5,9 pour cent par an dans les années 2000 à 3,5 pour cent dans les années 2020. Cette décélération est particulièrement prononcée si l’on exclut la Chine et l’Inde, ces pays étant à la traîne des nations riches en matière de croissance économique par habitant. Les facteurs qui contribuent à cette stagnation sont notamment l’atonie des investissements, le poids croissant de la dette, l’escalade des coûts liés au changement climatique et la montée du protectionnisme qui entrave les exportations.
Défis pour les économies en développement
En ce qui concerne l’avenir, l’économiste en chef Indermit Gill met en garde contre une « lutte plus difficile » pour les économies en développement au cours des 25 prochaines années. Il exhorte ces pays à mettre en œuvre des réformes nationales qui encouragent les investissements et renforcent les relations commerciales. La Banque mondiale observe un écart grandissant entre les nations riches et pauvres, les taux de croissance par habitant dans les économies en développement (à l’exception de la Chine et de l’Inde) étant en moyenne inférieurs d’un demi-point de pourcentage à ceux des économies plus riches depuis 2014.
Chine vs. Inde
Même si l’économie chinoise devrait ralentir par rapport à la croissance de 4,9 pour cent de l’année dernière pour atteindre 4,5 pour cent en 2025 et 4 pour cent en 2026, elle reste une force importante. L’Inde, en revanche, poursuit son ascension rapide, avec une expansion prévue de 6,7 pour cent en 2024 et 2025.
Perspective des pays les plus pauvres
Les pays les plus pauvres, définis comme ceux dont les revenus annuels sont inférieurs à 1 145 dollars par personne, ont connu une croissance de seulement 3,6 pour cent en 2024 en raison de l’escalade des conflits dans des régions comme le Moyen-Orient et l’Afrique. La Banque mondiale prévoit un modeste rebond à 3,8 pour cent de croissance à la fois en 2025 et en 2026.
Risques pour la croissance mondiale
La Banque mondiale souligne que ses prévisions s’articulent autour de politiques commerciales et budgétaires stables. Cependant, les incertitudes entourant la politique économique des États-Unis sous la nouvelle administration représentent un risque important pour la croissance mondiale. L’impact potentiel des tarifs douaniers proposés sur les importations pourrait réduire la croissance économique mondiale de 0,3 point de pourcentage si d’autres pays prennent des mesures de rétorsion.
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