Principaux renseignements

• La Banque du Japon a envisagé de relever ses taux d’intérêt en octobre afin de soutenir la croissance économique et de lutter contre l’inflation.
• Les décideurs politiques ont disposé de peu de temps pour comprendre la position du nouveau gouvernement en matière de politique monétaire avant de prendre une décision.
• Malgré des conditions favorables aux augmentations salariales, l’incertitude entourant les droits de douane américains et la durabilité de ces augmentations ont posé des défis.

Lors de la réunion de politique monétaire d’octobre de la Banque du Japon (BOJ), les responsables politiques ont envisagé de relever le taux directeur pour l’aligner sur le taux d’intérêt neutre. Cette décision potentielle reposait sur une double logique : favoriser une croissance économique stable à long terme et atténuer les pressions inflationnistes résultant de la dépréciation du yen. C’est ce que rapporte Reuters.

Temps limité pour l’évaluation

Tenue quelques jours seulement après l’entrée en fonction de la nouvelle administration, le 21 octobre, la réunion a laissé aux responsables de la banque centrale un temps limité pour évaluer la position du gouvernement en matière de politique monétaire. Le compte rendu de la réunion, publié par la BOJ en décembre, a révélé que certains membres du conseil d’administration pensaient que la poursuite des hausses de taux serait justifiée si l’activité économique et les tendances des prix restaient positives.

Alors que la BOJ a maintenu son taux directeur à 0,5 pour cent en octobre, une augmentation ultérieure de 0,25 point de pourcentage a porté le taux actuel à 0,75 pour cent. Cette décision est conforme aux signaux envoyés lors de la réunion précédente, lorsque deux membres du conseil, Hajime Takata et Naoki Tamura, ont exprimé des opinions minoritaires en faveur d’une hausse des taux.

Conditions favorables à la croissance des salaires

La majorité des membres du conseil d’administration présents à la réunion d’octobre ont reconnu l’existence de conditions favorables à la croissance des salaires. Cependant, ils ont également reconnu l’incertitude entourant l’impact des tarifs douaniers américains sur l’économie. Les entreprises ont exprimé le besoin de clarifier la durabilité des augmentations salariales pour l’année à venir.

Un membre dissident du conseil a fait valoir qu’il était peu probable que l’économie américaine connaisse un ralentissement significatif en raison des politiques tarifaires et a insisté sur la nécessité d’aborder le risque d’augmentation des prix due à la dépréciation du yen, compte tenu de l’objectif de stabilité des prix largement atteint par le Japon. (jv)

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