Principaux renseignements
- La Banque d’Angleterre devrait maintenir ses taux d’intérêt à 4,5 pour cent malgré l’incertitude mondiale.
- Les experts préviennent que l’inflation au Royaume-Uni pourrait augmenter en raison de la hausse des prix de l’énergie, des factures d’eau et des coûts de transport.
- D’autres données économiques, y compris la déclaration de printemps, influenceront la décision du comité de politique monétaire sur les réductions futures des taux d’intérêt.
Les experts s’attendent à ce que le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque d’Angleterre maintienne les taux d’intérêt à 4,5 pour cent lors de sa réunion de jeudi. Cette décision intervient dans un climat d’incertitude découlant de facteurs tels que l’évolution des politiques tarifaires du président Trump et les hausses d’impôts à venir au Royaume-Uni.
Bien que le comité de politique monétaire ait progressivement abaissé les coûts d’emprunt depuis août dernier, allégeant la pression sur les emprunteurs grâce à des taux hypothécaires réduits, le gouverneur Andrew Bailey met l’accent sur une approche prudente des réductions de taux. Le comité de politique monétaire suit de près l’évolution de l’économie nationale et mondiale, notamment en ce qui concerne la récente hausse de l’inflation au Royaume-Uni. Cette hausse, principalement due aux prix de l’énergie, aux factures d’eau et aux coûts de transport, a été accueillie avec inquiétude.
Données économiques récentes
Sandra Horsfield, d’Investec Economics, souligne le caractère mitigé des données économiques récentes. Alors que le taux d’inflation de l’indice des prix à la consommation (IPC) a atteint 3 pour cent en janvier, un chiffre qui ne sera pas bien accueilli par les décideurs politiques, la baisse de 0,2 point de pourcentage du taux d’inflation des services, un domaine clé pour le comité de politique monétaire, a apporté un certain soulagement.
La déclaration de printemps, prévue pour la fin du mois, qui exposera les réductions potentielles des dépenses publiques, est également un facteur qui influencera la décision du comité de politique monétaire. En outre, les nouveaux droits de douane américains sur les produits britanniques en acier et en aluminium ajoutent à la complexité du paysage économique.
Opinions d’experts
Les experts s’attendent à ce que ces questions soient clarifiées dans un avenir proche. Andrew Goodwin, économiste en chef pour le Royaume-Uni chez Oxford Economics, souligne l’impact des augmentations d’avril des prix réglementés, des cotisations patronales à l’assurance nationale et du salaire de subsistance national comme une menace potentielle pour la poursuite des baisses de taux d’intérêt. Il prévient que ces coûts supplémentaires pour les entreprises pourraient entraîner des pertes d’emploi ou contribuer à l’inflation si les détaillants répercutent l’augmentation des dépenses sur les consommateurs.
Robert Wood et Elliott Jordan-Doak, économistes chez Pantheon Macroeconomics, soulignent que les actions du président Trump sont une source importante d’incertitude. Ses politiques tarifaires ont déclenché un effondrement des marchés boursiers et accentué les inquiétudes concernant la croissance économique mondiale. Cependant, ils reconnaissent la nature imprévisible des décisions du président Trump, affirmant que même le MPC a du mal à anticiper sa prochaine action.
Décision du comité
Le comité a souligné le mois dernier son incapacité à évaluer l’impact des droits de douane sur l’économie britannique, qui ont été imposés à la Chine, au Canada et au Mexique. Les économistes de Pantheon prévoient que les taux d’intérêt resteront inchangés ce mois-ci, mais prévoient deux nouvelles baisses en mai et en novembre.
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