Principaux renseignements
- La Banque d’Angleterre a maintenu ses taux d’intérêt à 4,25 pour cent.
- Les futures réductions de taux sont probables en raison du ralentissement de l’économie et de l’augmentation du chômage.
- Les attentes du marché prévoient des réductions de taux en août et avant la fin de l’année.
La Banque d’Angleterre a maintenu les taux d’intérêt à 4,25 pour cent, signalant que des réductions futures sont probables à mesure que le chômage augmente et que la croissance économique ralentit. Alors que six membres du Comité de politique monétaire (CPM) ont voté pour le maintien des taux, trois ont soutenu une baisse à 4 pour cent. Cette décision fait suite à quatre réductions d’un quart de point depuis le mois d’août de l’année dernière.
Futures baisses de taux
Le gouverneur Andrew Bailey a déclaré que les taux d’intérêt restaient sur une trajectoire descendante, citant comme preuve l’assouplissement des conditions du marché du travail. Cependant, il a souligné l’imprévisibilité de l’environnement mondial et a reconnu la difficulté de prévoir le calendrier des futures réductions de taux. Les marchés s’attendent à des réductions de taux lors de la prochaine réunion du comité de politique monétaire en août, puis avant la fin de l’année.
Croissance économique en baisse
Les indicateurs économiques révèlent un refroidissement des perspectives de croissance. Le PIB s’est contracté de 0,3 pour cent en avril après une augmentation de 0,7 pour cent au premier trimestre, ce qui suggère un ralentissement significatif. Les offres d’emploi sont retombées à leurs niveaux d’avant la pandémie, le chômage a augmenté et la croissance des salaires s’est ralentie. Les enquêtes auprès des entreprises indiquent une faible croissance sous-jacente du PIB et l’incertitude décourage l’investissement.
Prévision d’une croissance et d’une inflation modestes
Le comité de politique monétaire prévoit une croissance trimestrielle modeste de 0,25 pour cent pour le reste de l’année, dépassant légèrement les projections de mai. L’inflation devrait augmenter temporairement en raison de la hausse des prix de l’énergie, puis diminuer à mesure que la croissance des salaires s’affaiblit. L’inflation au Royaume-Uni est passée de 3,5 pour cent en avril à 3,4 pour cent en mai, grâce à la baisse des prix des billets d’avion et de l’essence. Cependant, les coûts alimentaires ont augmenté de manière significative, y compris une hausse record des prix du chocolat en raison de mauvaises récoltes.
L’incertitude mondiale affecte l’inflation et les taux d’intérêt
Le gouverneur Bailey a déjà souligné l’ambiguïté entourant l’inflation et les taux d’intérêt causée par les tensions commerciales, déclarant que si la trajectoire descendante demeure, l’incertitude s’est intensifiée. L’escalade du conflit entre Israël et l’Iran a suscité des inquiétudes quant à la volatilité des prix du pétrole. Depuis le dernier rapport du comité de politique monétaire en mai, les prix du Brent ont bondi de 26 pour cent pour atteindre 79 dollars le baril, en partie à cause de l’escalade du conflit. Les prix du gaz naturel européen ont également augmenté de 11 pour cent.
Le rôle de la politique fiscale
Le chancelier a laissé entendre qu’une politique budgétaire prudente avait permis à la Banque d’Angleterre de réduire ses taux depuis l’arrivée au pouvoir des travaillistes. De nouvelles réductions de taux plus tard dans l’année sont espérées, car elles réduiraient les coûts d’emprunt et stimuleraient la croissance économique.