Principaux renseignements
- La Banque d’Angleterre a abaissé ses taux d’intérêt de 4,25 pour cent à 4 pour cent, marquant ainsi sa cinquième baisse de taux depuis les dernières élections.
- Alors que la décision était attendue, la division du vote a mis en évidence les divergences de vues entre les membres du comité de politique monétaire en ce qui concerne l’inflation et la croissance économique.
- Les futures réductions de taux d’intérêt dépendront de la poursuite des tendances désinflationnistes et des performances du marché du travail.
Le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque d’Angleterre a voté de justesse une baisse des taux d’intérêt de 4,25 pour cent à 4 pour cent. Cette décision reflète l’approche continue de la banque qui consiste à assouplir progressivement et prudemment la politique monétaire.
Vote serré annonce la couleur pour les prochaines réunions
Bien qu’une baisse des taux ait été largement anticipée, les participants au marché étaient particulièrement intéressés à comprendre le niveau de soutien parmi les membres du comité de politique monétaire pour cette décision. Le vote final a abouti à une majorité de 5-4 en faveur d’une réduction de 25 points de base, plutôt que de maintenir le taux actuel.
La livre sterling a légèrement augmenté par rapport au dollar après l’annonce, atteignant 1,3424 dollar (1,15 euro). Ce mouvement reflète la réaction du marché à la décision.
Inflation persistante complique les décisions politiques
Les délibérations du comité de politique monétaire ont été marquées par une interaction complexe de facteurs. L’inflation est restée obstinément élevée, l’indice des prix à la consommation (IPC) atteignant 3,6 pour cent en juin. À l’inverse, la croissance économique a montré des signes de faiblesse, comme en témoigne la contraction de 0,1 pour cent du produit intérieur brut en mai.
Dans sa déclaration, le comité de politique monétaire a souligné son engagement à lutter contre les pressions inflationnistes et à ramener l’inflation à son objectif de 2 pour cent à moyen terme.
Différentes opinions
Le vote initial sur les taux d’intérêt a abouti à une décision partagée : quatre membres se sont prononcés en faveur d’un maintien des taux, tandis qu’un nombre égal était favorable à une baisse. Un membre a même plaidé pour une réduction plus substantielle de 50 points de base. Un tour de scrutin ultérieur a permis d’obtenir une réduction de 25 points de base.
Malgré ces divergences de vues au sein du comité de politique monétaire, les économistes prévoient généralement de nouvelles réductions des taux d’intérêt au cours de l’année à venir. La Banque d’Angleterre a réitéré sa position prudente, déclarant qu’une approche graduelle et prudente de l’assouplissement de la politique monétaire reste appropriée.
Les futures baisses de taux dépendent de la désinflation
La trajectoire future des réductions de taux dépendra de la persistance des tendances désinflationnistes. La chancelière Rachel Reeves a salué la cinquième baisse de taux depuis les dernières élections générales, soulignant ses avantages potentiels pour les ménages et les entreprises grâce à la baisse des coûts des prêts hypothécaires et des prêts.
Les économistes ont identifié le marché du travail comme un élément clé du processus décisionnel du comité de politique monétaire, mais ont reconnu l’absence de preuves évidentes d’un ralentissement significatif de l’emploi.
Marché de l’emploi
Si certains analystes ont observé un ralentissement progressif du marché de l’emploi, avec des baisses du nombre de salariés et une légère hausse du chômage, ils ont également noté que cette tendance était en partie due à des facteurs spécifiques affectant le secteur de l’hôtellerie et de la restauration.
Dans l’ensemble, bien qu’il y ait des signes de ralentissement sur le marché du travail, aucun indicateur décisif ne suggère une détérioration imminente et substantielle. La persistance d’une inflation élevée a encore compliqué l’évaluation du comité de politique monétaire. (fc)

