Principaux renseignements
- La banque centrale de Russie a l’intention de continuer à réduire les taux d’intérêt jusqu’en 2026.
- D’autres réductions de taux dépendent de la baisse constante de l’inflation vers l’objectif de 4 pour cent.
- L’augmentation de la TVA contribuera à l’inflation à court terme mais est nécessaire pour la stabilité fiscale à long terme.
Le gouverneur de la banque centrale russe, Elvira Nabiullina, a prévu de continuer à réduire les taux d’intérêt tout au long de l’année 2026. Cette stratégie vise à contrôler l’inflation tout en favorisant la croissance économique. Depuis juin, la banque a déjà abaissé le taux directeur de 4,5 points de pourcentage, le ramenant à 16,5 pour cent.
Approche prudente de Nabiullina
Nabiullina a mis en garde contre des mesures d’assouplissement précipitées ou trop agressives. Elle a souligné que de telles actions pourraient annuler les progrès réalisés dans la lutte contre l’inflation et nécessiter de futures hausses des taux d’intérêt pour freiner une éventuelle poussée de la demande dépassant les capacités de l’offre.
La Banque centrale prévoit que l’inflation restera élevée à environ 5 pour cent l’année prochaine avant de diminuer progressivement vers l’objectif de 4 pour cent dans la seconde moitié de 2026. Nabiullina a indiqué que d’autres réductions de taux étaient possibles si l’inflation diminuait régulièrement pour atteindre l’objectif de 4 pour cent.
Prévisions montrent une croissance stable mais limitée
La dernière projection de la banque prévoit un taux directeur moyen entre 13 et 15 pour cent en 2026, légèrement supérieur aux estimations précédentes. Nabiullina a décrit la trajectoire économique actuelle de la Russie comme une « sortie gérée de la surchauffe de la demande », soulignant que la capacité de production limitée est la principale contrainte à la croissance.
Elle a reconnu que les prévisions d’inflation des consommateurs restent élevées, influencées par des facteurs tels que la récente augmentation de la taxe sur la valeur ajoutée, la hausse des prix des carburants et l’augmentation des taxes de recyclage des véhicules. Ces « produits marqueurs » influencent considérablement la perception de l’inflation par le public.
Impact du nouveau taux de TVA
Nabiullina a estimé que le nouveau taux de TVA pourrait à lui seul contribuer à l’inflation à hauteur de 0,8 point de pourcentage, mais elle a défendu cette mesure comme étant essentielle pour garantir la stabilité budgétaire à moyen terme. Sans cette augmentation de taxe, l’impact inflationniste du budget serait plus important, ce qui obligerait la Banque centrale à maintenir des taux d’intérêt élevés pendant une période plus longue. (fc)
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