Principaux renseignements
- La banque centrale de Russie a abaissé son taux d’intérêt de 1 pour cent à 17 pour cent, dans le but de stimuler la croissance économique tout en maintenant l’inflation sous contrôle.
- Les inquiétudes concernant une récession potentielle persistent car les entreprises sont confrontées à des coûts d’emprunt élevés et à une augmentation des impôts.
- Malgré des indicateurs positifs tels qu’une demande intérieure robuste, des défis tels que la baisse des prix du pétrole et l’impact de la guerre sur l’infrastructure énergétique pèsent sur l’économie russe.
La banque centrale de Russie a opté pour une approche prudente en réduisant son taux d’intérêt directeur de 1 pour cent, le ramenant à 17 pour cent. Il s’agit de la troisième baisse de taux cette année.
Action équilibrée
La décision de la banque reflète un exercice d’équilibre entre la maîtrise de l’inflation et la stimulation de la croissance économique. Si l’inflation annuelle a baissé à 8,2 pour cent début septembre, elle reste nettement supérieure à l’objectif de 4 pour cent fixé par la banque centrale. Les décideurs politiques restent vigilants et prévoient que l’inflation tombera dans la fourchette de 6 à 7 pour cent d’ici la fin de 2025 avant d’atteindre l’objectif l’année prochaine.
Des chefs d’entreprise de premier plan ont fait part de leurs inquiétudes quant à une éventuelle récession. German Gref, PDG de Sberbank, a souligné la faible croissance économique au deuxième trimestre et a averti qu’une politique monétaire restrictive prolongée pourrait encore aggraver la situation. Les entreprises sont déjà confrontées à des charges fiscales accrues en raison des efforts déployés par le gouvernement pour renflouer les caisses de l’État, exacerbées par d’importantes dépenses militaires.
Une croissance inégale
La banque centrale a reconnu le ralentissement, mais a souligné que le taux de croissance global restait positif. Elle a noté une activité commerciale inégale entre les industries, les secteurs orientés vers l’exportation subissant un effet de refroidissement. La banque a également souligné la robustesse de la demande intérieure, alimentée par l’augmentation des revenus des ménages et des dépenses publiques.

